Astrid, chienne locale

Astrid

« Prendre un chien est un engagement. Mais certains humains ne réfléchissent pas assez à ce détail. »

MENTAL & CARACTÈRE

Pleine de malice et débordante d'énergie, Astrid n'est pas la dernière pour faire des bêtises. Elle a besoin de se dépenser, de courir, de faire la folle dans la nature. Si elle n'en a pas la possibilité, attendez-vous à retrouver votre maison sans dessus-dessous à votre retour. Mais elle est encore jeune. Peut-être qu'avec la bonne méthode, elle aurait pu apprendre à bien se comporter. Parce que en vérité, cette magnifique chienne possède une grande intelligence et elle ne fait pas quelque chose sans raison. Elle est tout à fait capable d'apprendre, si on lui donnait sa chance.

Même si aujourd'hui, elle se montre craintive avec l'espèce humaine, elle ne la déteste pas. Et elle serait prête à tout faire pour les protéger, quitte à se mettre elle-même en danger. Seulement, son appartenance aux chiens errants l'a éloigné progressivement de cette petite étoile de gentillesse et de dévouement qui brille habituellement en elle. Quelquefois, cette éclat revient et elle peut agir spontanément pour venir à le rescousse d'un humain mais plus les jours défilent, plus cette lumière s'éteint.

En tant que chienne errante, elle utilise toutes les ruses possibles pour pouvoir survivre. Elle chasse... les mets délicieux qui peuvent passer à portée de son museau. En général, sa bonne bouille innocente lui permet de ne pas se faire inquiéter et, une fois l'objet de sa convoitise entre les crocs et la fuite à toutes pattes engagées, difficile de la rattraper.

HISTOIRE

Astrid vient de loin. De très loin d'ici. Mais d'où exactement ? Elle ne s'en souvient plus, elle a trop souvent déménagée. Au tout début, elle est née dans un refuge où sa mère, une chienne errante de la race des Épagneuls bretons, s'est faite attrapée alors qu'elle était enceinte. Elle a bientôt donnée naissance à quatre petits chiots. Tous des Épagneuls Bretons, comme leur mère. L'un d'eux, une petite femelle, se démarqua de ses frères et sœurs pour sa vivacité, sa curiosité et son intrépidité.

Très vite, grâce à son âge, sa bonne bouille de chiot et très certainement parce qu'elle s'approchait volontiers des humains, la petite femelle fut adoptée, la soustrayant à la vie dans un refuge, enfermée dans une cage. Mais elle fut enlevée trop tôt à sa mère, elle n'était même pas encore sevrée ! Les humains qui avaient pris cette décision pensaient que comme ça, elle allait être encore plus attachée à eux, parce que c'est eux qui allaient terminer de l'allaiter. Sauf qu'ils n'avaient aucune idées des contraintes qu'imposait la présence d'un chien. Très vite, la petite femelle, qu'ils avaient appelés Astrid, montra son énergie en courant partout dans la maison, faisant tomber des objets au passage ou s'amusait à mâchouiller tout ce qui passait à sa portée. Elle trouva même le moyen de grimper sur les tables et de tout ficher par terre ce qui se trouvait dessus, avec des coups de pattes bien placés.

C'était un message pour dire : " Je veux sortir ! Laissez-moi gambader en plein air ! " Mais ses humains ne comprirent pas le message, ils essayèrent plutôt des punitions, des menaces mais rien y fit. Lassés, ils la ramenèrent au refuge, mécontents. Elle fut ensuite adoptée par une deuxième famille, puis une troisième et encore bien d'autres par la suite. Toujours avec le même résultat. Elle en a vu, du pays, avec tout ça. Avec la dernière famille qu'elle a eu, un jeune couple qui pensait que avoir un chien était un excellent compromis quand l'un deux ne voulait pas d'enfants, se fut pire. La jeune chienne débordante d'énergie était souvent attachée pour l'empêcher de faire plus de bêtises, dans une cave froide et humide, en plus, avec juste une couverture étendue sur le sol et des gamelles pas toujours bien remplies.

Le jour où, une fois de plus lassés, ses maîtres avaient l'intention de la ramener là où ils l'avaient prise, elle se rebella. Elle attrapa la laisse qui la traînait entre ses crocs et tira dessus de toutes ses forces pour leur faire lâcher prise. Ensuite, elle fonça à toutes pattes hors de la propriété, refusant de revivre ça une nouvelle fois. Une fois dans les rues du village, elle se débarrassa totalement de cette laisse et de ce collier qui l'entravait, au fur et à mesure de ses batailles avec certains congénères à quatre pattes, pour sa survie. Elle apprit toute seule à se débrouiller comme elle pouvait, utilisant ses atouts canins. C'est vrai que sa vie pouvait parfois manquée de chaleur mais au moins, elle était libre d'aller courir et se défouler, quand elle voulait et où elle voulait ! Et puis, après tout, pouvait-elle vraiment espérer une vie meilleure que celle-là ?