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Colère infidèle, ft Nini

 :: RP :: Voyage voyage
Jeu 28 Mai 2020 - 21:11


Colère infidèle
Nirvana et Yago

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »


Ok. Ok, il avait déconné, mais bordel ! D'où ce type se permettait d'aller envoyer des messages à Nirvana ? Elle était la seule qui l'avait écouté quand il avait eu envie de parler, avec cette attention et cet intérêt qu'elle était la seule à posséder. Leur histoire n'était pas une connerie, non, il en était certain. Il savait qu'il l'aimait, parce qu'après tout, ils vivaient ensemble. Ce n'était pas une relation comme ça, juste triviale, pour passer le temps en compagnie d'une jolie fille sympa. C'était vraiment quelque chose qui lui tenait à cœur.
 Et ce qu'il avait ressenti, quand ses yeux s'étaient posés sur son portable, quand il avait vu qu'un certain Antonin s'était permis de lui envoyer un message, c'était la jalousie. Oui, il avait réagi au quart de tour, ne lui avait même pas laissé le temps de s'expliquer qu'il avait saisi sa veste, et s'était cassé. Il revoyait sa mine choquée, ses beaux traits amochis par une réaction de surprise et de déception quand il l'avait poussée pour claquer la porte.

  Il avait quitté cette douce atmosphère chaleureuse de leur appart, pour se replonger dans les quartiers de la capitale. Les lampadaires projetaient sur son visage blanc comme du marbre leurs blafardes lumières jaunâtres, les passants pressés se bousculaient, le visage fermé, et il se laissa transporter dans la folle danse de la foule, sans chercher à s'en dégager.
  Yago connaissait cet Antonin. Ils avaient été d'assez bons copains, au club de boxe. Son appart n'était pas très loin, si bien qu'il s'y rendit en un temps record.

  Il toqua à la porte, s'efforçant de ne pas ouvrir la porte de lui-même. Non, son casier était déjà assez rempli pour incidents mineurs comme ça. Et son patron, le boss de la boîte dans laquelle il bossait les soirs, pour dégager les connards qui en faisaient trop, avait été assez clair sur le sujet. Et puis, Nirvana n'apprécierait pas devoir venir le récupérer chez les poulets.
   L'embrasure s'ouvrit, et en même temps que la porte sa fureur aussi. La mine surprise du connard se transforma en peur. Mais Yago s'en contrefoutait des sentiments de ce mec. Bordel, il lui volait sa copine ! Il le chopa par le col de sa chemise, et claqua la porte derrière lui. L'autre abruti n'était pas léger, mais même après quelques instants, ses bras ne ressentaient aucune douleur. L'adrénaline et la haine avaient raison de son corps.

"Espèce de connard ! Ne t'avise pas de toucher à Nirvana, c'est clair ? Et comme l'autre ne répondait pas, il le reposa par terre, en gardant une main agrippée à son cou de façon très clair, et lui balança un coup de poing dans le nez. Il siffla encore, une nouvelle fois :Arrête de chialer, bordel ! C'est clair ou pas, sale fiotte ? Et ne t'avise pas d'aller me dénoncer chez les keufs, ou je préviens ta nana que tu en cherches d'autres, c'est compris ?"

  Estimant son message clair, il fit demi-tour, espérant tout de même que le nez de cet idiot n'était pas cassé. Il n'avait pas pensé le frapper, mais il n'avait pas répondu ! Il ne s'était pas maîtrisé, s'en voulait mais au fond, il était content. Un de moins à tourner autour de sa copine.
 Le chemin du retour passa très rapidement. Il craignait l'accueil de Nirvana, et sa probable crise. Le sang séchait sur ses mains, et le haut de son jean noir, tout comme le reste de sa tenue, en était imbibé, à force d'essayer d'effacer toute trace du crime.

    Il escalada quatre par quatre les marches qui menaient à leur appart, en prenant bien le temps de gratifier d'un œil noir la voisine du palier, fervente admiratrice de Petits secrets entre voisins, et qui pensait donc que tous ses voisins étaient des tueurs en série ou des réfugiés. Elle se réfugia bien vite chez elle, et Yago ne put s'empêcher de sourire froidement. Autant Nirvana était relativement appréciée dans leur immeuble, autant il était craint par ici. Son sang chaud avait déjà fait effet pour des conneries, ou pour des regards osés sur la poitrine de sa copine.

  Il arriva devant chez eux, et recoiffa d'une main habile ses cheveux noirs. Puis il prit son courage à deux mains, et s'engouffra chez eux. Il se dirigea sans bruit vers la cuisine, dans l'optique de laver ses mains et d'effacer le sang de l'abruti qui commençait à croûter sur sa peau pâle. Mais Nirvana y était aussi. D'un ton badin, alors que tout en lui mourrait d'envie d'aborder directement le sujet, il engagea la conversation :
"C'est bon, je vais faire la vaisselle. Va regarder un film ou lire, si tu veux."

  Il n'avait pas eu le cran d'affronter son regard, et ses yeux se baladaient sur les pommettes dorées de sa compagne. Sûrement que cette nuit, il dormirait sur le canapé.

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Yago
Ven 29 Mai 2020 - 21:49
ft Yago
Behind the storm

La porte avait claqué durement, dans l'ombre d'une furie, laissant la jeune femme abandonner dans l'appartement bien vide, où, seule sa peine résonnait, rappelant sa solitude amer, dans laquelle elle semblait se noyer sans vraiment chercher à ne serait-ce s'en débattre.

Un long sanglot déborda de ses lèvre pincer, les poings replier sur eux-mêmes, ses phalanges heurtant avec fermeté le sol à présent humide du hall. Une fois, sinon elle aurait mal. Ne souffrait-elle pas assez, là, assise d'une si piteuse sorte ? Plus rien de ses traits ne rayonnaient, sa peau aux jolies reflets cuivrés n'exprimait plus d'un remord grisâtre, si loin mais – ô - si proche. Elle lui en voulait, de tout son être, de tout son âme, de tout son cœur.

Et de la même façon extrême, elle s'en voulait.

Son estomac se contracta violemment quand l'idée qu'il veuille le chercher lui effleura l'esprit, dans un de ses rares moment de lucidité, de dignité. Avancer, vite. Rampe, Nirvana, rampe avant de t'écrouler sous cette burlesque pression. Cours, vole ma belle, tu sais pourtant que tu n'as rien fais de mal.

Mais ton chemin s'arrête là, devant le pitoyable trône immaculé de tes foutues chiottes. C'est avec les entrailles brulantes que tu rejette tout ce que tu à accumulé, tes genoux s'éclipsant sous ton propre poids, ton corp rencontrant doucereusement le carrelage glacé qui illumine la pièce. Un long frisson remonte le long de son échine, le contraste surement.

Les larmes s'éstompent avec les heures qui filent. Les toilettes sont propres désormais bien que tes magnifiques pommettes soient encore tachées de ses fin fleuves tumultueux. Les yeux rouges, l'air las, une colère gronde en toi. L'œil du cyclone, chère Yago, ne rentre pas maintenant, tu risquerais de te prendre une sacré déferlante.

Nini souffle, tourne, fais les cents pas dans l'appartements – tant pis pour les voisins du bas – les arguments ses bousculent dans sa bouche d'où une odeur mentholé témoigne de son aversion précédente. Plus soudainement elle s'arrête, grogne dans un langage incompréhensible. Sa main gauche remonte avec délicatesse sur ses tempes, s'y pose le temps d'un massage éclair avant de prendre sa propre fièvre : un mal tambourine dans son crâne, mélange d'émotion et de chaleurs.

Depuis combien de temps la douleur sévit ainsi ? Incapable de le dire, perdu dans ses propres pensé, la tristesse ayant autrefois devancé les spasmes incessants, les coups qui résonnent là-haut. Elle survole la pièce d'un pas éteint, sans bruit, se retrouvant dans la cuisine où la pénombre règne avec apaisement.

Un verre d'eau fraîche glace ses petites mains, les gouttelettes s'échouants sur ses longs et fin doigts. On pourrait la voire frêle, ainsi montrer ; le croire ne vous donnerais qu'une magnifique leçon, une définition de ce que c'est de « se fourvoyer ».

Dans un même soubresaut d'énergie, la jeune avale le contenue du petit gobelet translucide, son préféré, celui à l'effigie des héros de son enfance, tirant leurs origines d'une histoire de sorcier et de carte secrète, de château et de magie.

L'onde imbuvable irrite sa gorge, tandis que cachet s'y glisse dans un mouvement fluide. Si la magie est imagé sur son récipient, c'est pour bien plus d'une raison. Elle ferme ses paupières, se repose d'un mouvement et si elle allait dormir un peu ?

Et la porte grince. Et la colère remonte. Et l'orage gronde de nouveau.

Ses pas se rapprochent, fort, plus bruyant. Il arrive. Elle l'aime. Mais quand même. Elle dépose son joyaux de nostalgie à côté d'elle, comme s'il pouvait lui apporter une quelconque aide, puis n'ose pas relever ses yeux miels. Sa présence est total, son aura l'engourdie, tel qu'il l'à toujours été. Mais cette fois il ne l'aurait pas avec ses yeux de chien battu, saleté de Nugget.

"C'est bon, je vais faire la vaisselle. Va regarder un film ou lire, si tu veux."

A quoi bon après tout ? Un rire sans bruit résonne dans la pièce, lentement, son regards vient affronter celui de son copain, accusateur, mais chut. Elle ne laisserait pas échapper un mot, sa tête de pioche n'y butterais point de toute façons. Ses prunelles sont brillantes, plus de larme, mais de reproches sourdes. La colère ne s'y dessine plus, saccagé par de la déception lourde, brumeuse, piquante.

Son esprit est pourtant survolé, électrisé, au moindre geste de trop, elle-même à peur des mots qui dépasseraient la barrière solidement construite de sa voix. Alors ses yeux parlent pour elle, ils instaurent ce climat tempéré, post apocalyptique, le calme, trop plat pour être véritable, celui qui prévient que ce qui est passer n'était qu'un échantillons, tout petit, minuscule, du véritable ouragan.

Ses bras se croisent, un son complaintif s'échappe, brise le silence. Elle se reprends, se mordille la lèvre, sans l'observer. Elle le connait, ne veut pas se donner du mal, pas plus de mal. Ses mains sont surement croutés de sang, ses si jolies iris ternis de jalousie impulsive. Elle relève alors doucement, assuré mais ferme :

« J'ai mal à la tête, je n'en peux plus. »

Elle n'en peut plus, pas de son crâne, non. Subtile nuance, présente, mais il est intelligent, il devrait comprendre. Sa nuque cède vers le bas, agacé du pois qui réside sur ses épaules, elle attends une réponse, sagement. Mais chut.

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Nirvana
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Nirvana
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Nirvana
Dim 7 Juin 2020 - 19:58


Colère infidèle
Nirvana et Yago

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »


hrp:

  Il sait qu'elle lui en veut. Yago espère tout du moins qu'elle va prendre la parole, crier, pleurer et peut-être même casser une tasse ou deux en faisant semblant de lui lancer dessus pour qu'elles se brisent dans le mur et que la colère s'apaise. Mais il se doute bien que jamais elle ne pourrait balancer ce grigri de verre transparent qu'il avait toujours connu. Dans le fond du gobelet, il aperçoit quelques traces de poudre blanche. Il se doute bien que ce n'est pas ces conneries qui l'avaient fait plonger, mais bien un médicament.
  Mal à l'aise, il enfonce les mains dans les poches de son jean noir, épargnant à sa copine le spectacle que de voir le sang de ce con qui lui brûlait les mains, en signe de culpabilité. Au fond, il pourrait comprendre pourquoi cet Antonin est tant attiré par elle. Oh, il a tellement envie d'aller la voir, de s'envelopper de cette douce étreinte et de la rassurer. De lui dire d'oublier tout ce qu'il avait fait par le passé, et de se concentrer sur leur histoire à deux. De l'emmener se poser sur le canapé, et regarder un film, ou même de laisser la télé éteinte et la laisser lire, elle qui souffre.
   Mais Yago ne le fera pas.

   Son regard à elle est déçu. Il trouve ça largement pire que les cris, parce qu'il se doute que ce n'est pas la conséquence de ce soir, mais de la remise en question de toute leur relation. Et au moins, les hurlements passent dans ses oreilles sans qu'il ne les écoute vraiment, même s'il a le don de paraître concerné alors qu'il ne l'était pas. Mais ces yeux brillants de déception, il n'arrive pas à s'en détacher. Il a fait l'erreur de plonger son regard dans le sien une seule seconde, et voilà qu'un champ magnétique incontrôlable l'empêche de regarder tout autour. Il se sent dévoré par cette flamme, cet incendie ravageant la beauté de ses yeux.

  Nirvana croise les bras, et lâche un soupir, un gémissement, qu'elle regrette sans doute de ne pas avoir pu retenir. Les iris sombres de Yago se posent sur ces lèvres qu'elle déforme en les mordillant. Le temps semble infiniment long.
« J'ai mal à la tête, je n'en peux plus. »

  Oh. C'est donc ça. Le jeune homme enlève les mains de ses poches, et s’éloigne, s’assoit avec désinvolture sur le bras du canapé en cuir marron un peu abimé par les stylistes qui l’ont créé. Leur chat, un siamois à l’allure des plus élégantes, nommé Caviar, en raison de son aristocratie, l’observe d’un œil morne, couché en boule dans le fond du canapé. Ils ne se sont jamais entendus, et se voir dérangé pendant sa sieste agace le matou, qui miaule de mécontentement avant de s’étirer et de sauter sur le parquet.
Yago le suit des yeux jusqu’à la cuisine, où le félin se frotte avec abandon aux jambes de sa maîtresse, quémandant des croquettes, du pâté ou des friandises. Il n’en sait rien, et se contrefout de bien comprendre le langage chat. Pour le moment, le langage Nirvana lui suffit.

Il comprend bien que ce n’est pas une plainte anodine. Elle remet en cause leur vie à deux. Elle est fatiguée de vivre avec lui, de lui peut-être carrément. Il sait même qu’il doit s’excuser, s’expliquer sur son comportement impulsif, mais il n’aime pas ça. Ca lui donne même l’impression de s’écraser comme une mouche, et d’être à la merci des autres. Et il ne le supporte pas.
Pourtant, il se doute bien que c’est à lui de parler, maintenant. Et les mots ne viennent pas seuls, et il se sent bien con. Il ne regrette aucunement son geste, en plus de ça.
« Ecoute Nirvana, je suis pas le fautif dans l’histoire ! Merde, il se prend pour qui, à te draguer comme si tu étais célibataire ? Il fallait bien que je le remette droit sur les rails. Et si tu n’es pas contente, je tenais quand même à te dire qu’il a eu ce qu’il méritait, et je suis bien content d’avoir calmé ses ardeurs ! »

Il s’est encore emporté. Oh, et puis merde, hein ! Antonin n’est qu’un abruti, qu’un connard de première, et cette remise en question ne lui fera sûrement pas de mal. Et si ce n’était pas le cas, il s’en contrefoutait totalement. Essayant de partir sur une touche plus légère, Yago ne peut s’empêcher d’ajouter, d’une voix plus calme :
« Je crois que Caviar a faim. »

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