Marin Duchamp - Chasseur vacancier

Marin Duchamp

« Un brave perché sur un nid d'aigle »

MENTAL & CARACTÈRE

Marin est quelqu'un qui ne s'arrête pas. Il trouve sa vie trop tranquille, car sa solitude l'ennuie, mais les hommes seraient rares à pouvoir vivre à son rythme. Même en vacances, même malade, même à six heures du matin, il est incapable de rester immobile et oisif, il faut toujours qu'il fasse quelque chose. Entre sa pratique intensive du jardinage et sa passion pour la chasse, il trouve toujours le temps de bricoler, de faire son ménage ou sa cuisine, de dépanner un voisin, d'aller à la messe ou de visiter un ami.

On lui reproche souvent de ne pas tenir en place, de ne pas prendre le temps d'être avec les autres. Quand on boit un verre avec lui, cela dure rarement plus d'une minute, il ne fume jamais, il faut toujours qu'il se lève de table lorsque son assiette est vide pour faire quelque chose. C'est sûrement pour cela qu'il ne s'est jamais marié : il est trop dur à suivre.

Ce défaut s'explique par sa plus grande peur qui est la peur de s'imposer. Partout où il va, Marin essaye d'être effacé, invisible, de ne pas briser l'harmonie des choses qu'il y trouve, de ne pas faire de fausse note. Aussi plutôt que de se faire remarquer par des mots et par des expressions préfère-t-il disparaître dans l'action. Il craint maladivement de gêner, d'être en trop, et s'oblige en conséquence à prouver et à prouver sans cesse son utilité et sa légitimité... C'est une façon orgueilleuse de manquer de confiance en soi.

Jeune, il faisait de sa disponibilité pour le travail une vraie question d'honneur. Il ne détestait personne plus que les gens qui ne semblaient pas préoccupés par l'idée de ne pas travailler. En gagnant en maturité, et en fréquentant l'église, il s'est lentement adouci. Désormais, il a plutôt tendance à avoir pitié de ceux qui ne parviennent pas à se trouver d'utilité dans la vie, et il rêve de pouvoir former des garçons démunis pour faire d'eux des hommes à la fois compétents et enthousiastes. Il se trouve déjà trop vieux pour devenir père un jour, aussi attache-t-il une vraie importance à ce projet qui lui permettrait de laisser quelque chose à l'humanité en plus des fruits de son travail. Il sent venir la vieillesse et la mort et s'effraye de se permettre une vie isolée et vaniteuse.

Son éducation est meilleure qu'on le croit souvent, mais il n'en montre rien. Il a toujours bien lu et bien écrit grâce à ses parents, qui l'ont beaucoup instruit, mais son esprit a toujours été beaucoup plus déductif qu'inductif, ses raisonnements ne sont jamais scolaires. On dit souvent qu'il a un compas dans l’œil : il n'a jamais besoin de machine pour mesurer, compter ou réfléchir à sa place.

Marin est du genre qui inspire confiance aux toutous, il a l'habitude des chiens et se sent bizarrement mieux compris par eux que par les hommes. C'est un maître un peu trop protecteur peut-être, mais très aimant, et il devient facilement ami avec les chiens des autres.


Marin est technicien dans une usine où se fabriquent des machines assez diverses et complexes. Son emploi du temps est très régulier, car il ne participe qu'à des projets qu'on réalise le jour. En période prospère, il s'occupe des investissements en machines, et en période moins prospère, c'est à lui qu'on demande de faire le possible pour permettre à ce qui n'est pas fonctionnel de fonctionner quand même. Généralement, son embonpoint est un bon indice de l'état du service de gestion de son usine.

HISTOIRE

Histoire ~

Marin est né de petits fermiers, dans une grande famille. S'il n'est pas paysan de métier, il reste attaché à la campagne. Il a fait son service militaire et ses études sans difficulté majeure, puis il a trouvé un emploi. Sa maison, son jardin et son mobile-home dans les Pyrénées sont le fruits de plusieurs années d'économies et d'un mode de vie très simple. Il aurait aimé fonder toute une famille mais il n'y est jamais parvenu.

Propriétaire d'un mobile-home au camping d'Orcière-sur-Val, il a pris l'habitude d'y passer ses vacances, généralement pour une ou deux semaines. Il emmène toujours son épagneul breton, mais il le laisse en pension. Au début, c'était une vieille femelle nommée Greta, qui était devenue sourde, mais depuis qu'elle est morte, c'est un jeune mâle nommé Achille. Il tient à toujours avoir un épagneul breton, sa race préférée. Il le dresse bien et l'emmène régulièrement à la chasse, les samedis. Son chien dort dans une niche à l'extérieur, où il est enfermé le soir, et il est libre de courir dans le jardin en journée mais ne peut pas sortir si son maître ne l'emmène pas. Il préfère laisser son chien en pension à Orcière-sur-Val car il dit que les épagneuls bretons sont difficiles à contrôler lorsqu'ils sont lâchés dans un grand espace et il ne veut pas que son chien disparaisse.

Habitué des Pyrénées et chasseur expérimenté, Marin Duchamp s'intéresse beaucoup aux arbres et aux petites plantes qui poussent dans cette région. Il connaît bien les petits chemins et il n'est pas rare de le voir rentrer de ses promenades avec un panier de champignons.

EN BREF

Marin vient de la plaine, il chasse en forêt avec ses épagneuls bretons et ne fréquente Orcière-sur-Val que pendant ses vacances. On le connaît d'aspect mais il n'est pas d'un naturel très causant. On se souvient aussi de la vieille Greta, une femelle épagneul breton tout à fait sourde qu'il emmenait souvent autrefois. Désormais, elle est morte, et son nouveau chien de chasse est un jeune mâle nommé Achille.