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Un nouveau monde obscur [Yago]

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Sam 15 Aoû 2020 - 12:09

Un nouveau monde obscur
Scuderia x Yago
Entrouvrant légèrement un œil à l'entente de bruits de pas, la jeune Rottweiler ouvrit grand ses yeux sombres lorsqu'ils s'arrêtèrent juste devant la porte fermée de son box. Ses babines tressautèrent sur ses crocs alors qu'un léger grondement remontait dans sa gorge, remplissant le silence de la pièce d'un vrombissement menaçant. Scuderia ne comprenait toujours pas ce qu'elle faisait ici, enfermée, alors que quelques jours plus tôt elle rôdait encore dans la forêt à la recherche de la route qui la mènerait jusqu'à son maitre. Enfin, son ancien maitre pour être tout à fait exact. Lui si elle le retrouvait… Son grondement s'intensifia lorsque le bruit de la trappe lui offrant l'accès à son enclos la tira définitivement de son sommeil. La voie était libre, elle pouvait sortir.

Aussi pleine d'espoir que les jours précédents, la chienne noire et feu se précipita hors de son box, se cognant le flanc au passage pour se jeter dans l'enclos extérieur. Là, elle parcourut le mur et le grillage du regard à la recherche d'une sortie. Aussi rapidement que cet espace le lui permettait, elle fit trois fois le tour de son enclos en grondant de frustration devant l'absence de sortie. Encore une fois, il n'y avait pas le moindre moyen de sortir d'ici. Grattant avec ses pattes, mordant avec ses crocs, elle essaya de forcer sa chance mais ses efforts étaient vint. Après quinze bonnes minutes de course folle et de grognements dégoutés, la Rottweiler fini par se calmer, se contentant de tourner en rond, le regard furibond et les babines toujours légèrement relevées. De l'autre côté de son enclos, une silhouette devenue familière la regardait de ses yeux bleus glaces. Scuderia se figea nette, l'observant quant à elle de ses sombres yeux emplis de rage.

C'était un vieil homme, bien plus âgé que son ancien propriétaire, qui la regardait sans rien faire ni dire. Elle ne pouvait pas supporter sa présence et son regard la mettait automatiquement mal à l'aise. Elle se sentait observé, prise au piège, vulnérable, et elle détestait ça. Comment en quelques jours à peine était-elle passé de la reine d'un grand royaume à une prisonnière et bête de cirque. Ne pouvant plus supporter sa présence, Scuderia retourna se cacher dans son box et se coucha sur le sol froid, aussi caché que possible tout en gardant un œil sur l'homme qui la regardait. Il resta là une bonne dizaine de minutes avant d'abandonner, la laissant seule une fois de plus. Tant mieux, elle ne voulait personne. Elle attendit au moins le double du temps avant de ressortir dans son enclos et de tourner en rond à la recherche d'une idée. Depuis qu'elle était arrivée ici, elle n'avait vu personne hormis ce vieux dégénéré. Où était-elle ? Que lui voulait-il ? D'où provenait toutes ces odeurs ? Comment sortir d'ici ? Tant de questions qui se bousculaient dans son esprit, sans le moindre moyen d'y répondre.

Alors qu'elle continuait de tourner en rond, ses prunelles brunes captèrent enfin une présence de l'autre côté du grillage. Ralentissant son pas pour s'arrêter complètement, elle observa avec une très maigre curiosité et une très grande irritation cet inconnu de l'autre côté. Ses instincts et son éducation la poussait à défendre son territoire, même si elle ne considérait pas cette grande cage comme sa maison. Roulant des yeux, elle se détourna de lui tout en râlant à haute voix.

- « Super, ils m'ont collé un voisin. »



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Scuderia
Sam 15 Aoû 2020 - 21:52


Un nouveau monde obscur
Scuderia et Yago

« Quand mon coeur était seul dans sa flaque de sang, quand mes colères étaient inattendues comme un orage d'été, qui aurait pensé qu'un jour mon coeur battrait plus fort que tous les coeurs ? »



  Il y avait eu de l'agitation cette semaine. Peut-être parce que les touristes abandonnaient leurs chiens. Mais dans tous les cas, il y avait eu des aboiements, des grognements les derniers jours. Yago en avait mal à la tête, il rongeait ses freins. Il ne supportait pas toutes ces présences inconnues, ces chiens qu'il n'avait toujours pas mâté, qui ne le respectaient pas. Plus qu'une question de fierté, c'était une question de tranquillité.
   Les cages se remplissaient et il s'était trouvé avec une Rottweiler en tant que voisine, lui qu'on mettait seul de préférence. La pauvre clébarde lui avait semblé bien pathétique à grogner toute seule dans son coin, par intermittence irrégulières. Au fond, il lui avait trouvé un fond de ressemblance avec elle, lui qui s'était trouvé si démuni, si énervé pendant la période d'adaptation. Il s'était senti pris dans les mailles d'un filet en métal, qu'il ne pouvait maîtriser. Toute sa vie, qu'il s'était forgée à coups de crocs se voyait totalement happée et contrôlée par des bipèdes si différents au sien.

   Il secoua la tête, agacé par le bruit, et sortit dehors, se poser sur la pelouse au soleil. Les doux rayons n'avaient pas assez de puissance pour faire entièrement disparaître la rosée, si bien que tout son ventre, couché de la sorte, étaient humide. Le malinois laissa sa tête haute, et son regard froid suivit le parcours de la chienne, qui tournait en rond toujours avec ce grognement sourd en fond sonore.

  Leurs regards se croisèrent, quatre glaçons sombres et méprisants.
- « Super, ils m'ont collé un voisin. »

  Et le sentiment de ressemblance entre lui et elle se renforça. Elle semblait fort agacée de sa présence et c'était réciproque mais pourtant l'ennui avait pris le dessus. Et puis il n'était pas du genre à laisser les autres parler sur lui avec ce ton aussi méprisant.
"Ne crois pas que j'en sois enchanté."

  Il avait répliqué avec ce même ton odieux. Puis il reprit, moqueur :
"Mais j'ai l'impression que là n'est pas ton pire problème. Lâchée ici, abandonnée ? Ou peut-être trop agressive, désobéissante ?"

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Yago
Dim 16 Aoû 2020 - 17:14

Un nouveau monde obscur
Scuderia x Yago
Les grondements sourds et incessants de la chienne noire et feu finirent par s'apaiser, laissant le silence retomber dans son enclos. Tout du moins, jusqu'à ce que l'individu de l'autre côté de sa prison se décide à lui adresser la parole, alors qu'elle n'avait parlé que pour elle-même. A qu'elle moment avait-elle donné l'impression qu'elle voulait discuter avec lui ?

- "Ne crois pas que j'en sois enchanté."

Si elle décida d'abord de l'ignorer, très peu désireuse de converser avec lui vu qu'ils n'étaient visiblement enchanté ni l'un ni l'autre par cette discussion, la Rottweiler se figea sur place lorsqu'il reprit sur un ton moqueur.

- "Mais j'ai l'impression que là n'est pas ton pire problème. Lâchée ici, abandonnée ? Ou peut-être trop agressive, désobéissante ?"

Montant aussitôt dans les tours, Scuderia se jeta en avant, refermant ses mâchoires d'un geste sec juste devant le grillage qui les séparait alors qu'elle pillait de ses pattes avants pour ne pas se jeter dedans. Son regard brûlait d'une rage folle, mais surtout d'une tristesse qu'elle tentait de faire disparaitre et de consumer par sa haine. Elle était déjà affreusement tourmentée par son abandon et voilà qu'il tournait le couteau dans la plaie. Une plaie qui ne s'était pas refermée et qui tachait ses pattes de sang chaque fois qu'elle cessait d'avancer.

- « Mêle toi de tes affaires ! » Aboya-t-elle en se détournant aussi rapidement qu'elle était arrivée.

Je t'en foutrais de l'agressivité…Elle débordait d'énergie, de colère, de rage, de peine, mais elle était bien incapable de faire ressortir ce surplus dans un endroit aussi exiguë. Elle voulait courir, elle voulait retourner sur le terrain d'entrainement et mordre à pleine dent la mousse qui protégeait le bras de son entraineur. Pendant une brève seconde de lucidité, elle fut tentée de lui expliquer ce qu'il s'était passée avec son maître, mais elle écrasa rapidement cette pensée comme un insecte sous ses pattes. Elle n'avait pas à se justifier, elle n'avait rien à lui expliquer et de toute façon elle ne comprenait pas elle-même le pourquoi du comment. Elle avait fait de son mieux… elle avait fait de son mieux… Pourquoi ne lui avait-il pas laissé une seconde chance ? Tout aurait été différent s'il lui avait pardonné son échec, son seul échec, sa seule erreur… Faisant de son mieux pour calmer les battements rapides de son cœur et la tempête d'émotions qui la traversait, elle tourna vers le malinois son regard sombre. Peut-être avait-il des réponses à certaine de ses questions ? Nullement gênée de lui soutirer des informations après s'être presque jetée sur lui, elle se tourna entièrement vers cet inconnu et reprit sur un ton glacial.

- « On est où là ? C'est quand que je sors ? J'ai pas de temps à perdre ici. »





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Scuderia
Lun 17 Aoû 2020 - 21:40

Un nouveau monde obscur
Scuderia et Yago

« Quand mon coeur était seul dans sa flaque de sang, quand mes colères étaient inattendues comme un orage d'été, qui aurait pensé qu'un jour mon coeur battrait plus fort que tous les coeurs ? »


  La rottweiler s'arrêta net, comme si elle venait de prendre un mur en pleine face. Son visage se déforma par la rage; elle se tourna furtivement, et lui fonça dessus. Yago ne bougea pas d'un poil, connaissant bien de trop la vigueur de ce portail qui avait subi maintes et maintes coups de crocs, lesquels animés d'une rage de survivre, qui l'avait lâché. Il n'attendait plus l'occasion parfaite pour s'exfiltrer de cette prison, non. Il usait de son temps pour faire perdre aux autres les nerfs qu'il avait lâché aussi dans la partie. C'était ... amusant, revigorant, enivrant même. Il se sentait revivre dans ces conditions, abreuvant comme les vampires le malheur des autres pour le transformer en une joie obscure, malsaine.

  Les crocs puissants de la femelle sombre se refermèrent dans un claquement sonore. Dans ses yeux dansait une lueur folle haineuse. Les flammes étaient pourtant voilés un masque, une émotion intrue qui intrigua Yago. Il avait touché juste. Elle n'avait pas du tout aimé son petit commentaire.

« Mêle toi de tes affaires ! », grogna-t-elle sauvagement, avant de changer brusquement d'optique en lui tournant le dos, reprenant sa marche active, tournant en rond comme un fauve en cage. Finalement, le malinois songea qu'elle avait bien la tête d'une tigresse agacée, voire en furie.
  Il la suivit du regard, son habituel sourire narquois flottant sur ses lèvres, découvrant ses crocs acérés. Le soleil lui dorait agréablement le dos et pourtant dans son être, tout était glacial. Comme si la fureur de l'autre lui avait happé toute chaleur, et qu'elle avait tout récupéré, pour bouillir le sang dans les veines.

   Leurs regards se croisèrent de nouveau, et elle l'interrogea, froide :
- « On est où là ? C'est quand que je sors ? J'ai pas de temps à perdre ici. »

Le chien se détourna, et alla dans son box. Il s’abreuva, lapant l’eau fraîche déposée par Georges à l’instant T. Il savoura et prit son temps pour revenir à la même place exacte de celle où il se trouvait juste avant. Cependant, il resta assis, cette fois-ci, sentant que la conversation pouvait être intéressante.
« Agressivité, donc. Très beau spécimen. Tu vas les intéresser. J’espère que tu aimes être sous le feu des projecteurs. »

Sa voix rauque était teintée d’amusement. Si elle suivait le même parcours que lui, alors elle risquait de passer beaucoup de temps en compagnie de Pierre, ou même de Georges. Etudiée de long en large, amenée à faire de nombreux cours d’obéissance, de sociabilisation.
« Nous sommes en prison. Patience, poupée, ton jour viendra. Ou pas. Il y en a qui ne sortent jamais. »

Sous-entendu pour lui-même, c’était comme lui. Deux printemps s’étaient écoulés depuis son arrivée. Il avait aujourd’hui quatre ans, et pas une seule idée de sortie. Une issue de secours.  

(c) DΛNDELION
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Yago
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