Incarnez un chien dans un camp des Pyrénées, qu'il soit de pur-race ou bâtard !
 
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Jeu 26 Juil 2018 - 14:23
© Arrogant Mischief sur Never Utopia
HAMILTON

« C'est comme si je ne croyais qu'en ce que je voyais...


۞ NOM : Hamilton Keith Sullivan, dit Hamilton.

۞ SURNOM : "Connard".

۞ AGE : 4 ans.

۞ SEXE : mâle.

۞ GROUPE : local (à louer).

۞ RANG : chien errant.


۞ RACE (ou non...): croisé Karabach (Berger d'anatolie) et loup.

۞ TAILLE : 83 cm au garrot.

۞ POIL : court mais dense, plus épais au niveau du cou, gris à sable pâle légèrement charbonné avec un masque noir sur le museau. Assez négligé.

۞ YEUX : vairons (ambre pour le droit et bleu glace pour le gauche).

۞ MARQUES DIVERSES : assez maigre, apparence négligée, nombreuses cicatrices.


MENTAL & CARACTÈRE
Hamilton, ah, Hamilton ! Diable de lui. Quel satanée bête, celui-là ! Et pourtant...
Certes, il est menteur, manipulateur, et ses divertissements favoris seront ceux qui vous blesseront. A son bon vouloir Hamilton peut se métamorphoser, du chasseur au chassé, du chassé au chasseur. Parfois même du loup aux crocs ensanglantés à l'agneau à la toison aussi pure que l'aile d'une colombe. Tuer ne le dérangera pas. La vie n'est qu'un fil qui se rompt lentement. Qui s'use trop simplement, trop rapidement. Elle ne vaut pas la peine qu'on s'attarde à la souffrir. C'est un jeu, un jeu de funambule. Hamilton n'en a rien à faire de la vie. Il s'en contrefiche autant que de savoir si demain existera. Lui, il n'est qu'un funambule, et il est là, gonflé d'adrénaline, à jouer entre vie et mort, à rire au-dessus de cette abîme aussi obscure que lui-même. Et il adore ça.

Pourtant, il faut bien lui reconnaître des mérites, à ce satané fou. Au moins celui de ne pas être un de ces blocs de marbre, de glace, froid et inutile, aussi exaspérant que dénué d'intérêt. Non, Hamilton est un joueur. Un chat tenant sa souris entre ses griffes. Il ne gaspille pas son temps à se forger des carapaces impassibles. Il est direct et franc – si l'on omet ses tendances manipulatrices. Même s'il peut se montrer fourbe et sournois, il répudie la lâcheté. C'est un bon orateur. Téméraire et entêté, il change rarement d'avis. Dans le même ordre d'idée, il ne revient que rarement sur sa parole. Lorsqu'on arrive à entrer dans ses bonnes grâces, Hamilton ne l'oublie pas. La solitude ne l'effraie pas plus que la compagnie, et les deux sont nécessaires à son existence si précaire. Ses rares amis proches et protégés en tout genre sont assurés d'un soutient et d'une loyauté sans faille. Mais mieux vaut-il qu'ils gardent à l'esprit qu'il n'appartiendra jamais qu'à lui-même...


HISTOIRE
L'enfant prodige. La petite merveille, le futur roi. Ils se trompaient rudement. C'était plutôt le futur con.

On m'a nommé Hamilton Keith Sullivan. Comme si ça pouvait pas être plus long. Ce "on", c'étaient pas mes parents. Ils n'ont jamais eut leur mot à dire. Mon père, je ne l'ai même jamais connu. Ma mère m'avait parlé de lui, me transmettant le peu qu'elle savait à son sujet. Elle ne le connaissait pas plus que moi, à vrai dire. Ma naissance, ma vie entière, c'était la faute des humains. Stupides créatures.
Lorsqu'ils invitaient d'autres humains à venir me voir, ils disaient : "Je vous avez bien dit qu'en la laissant là-haut, un loup la couvrirait ! Je n'ai pas été déçu, en voyant ces petits ! Et celui-là, celui-là est une petite merveille. Vois comme on le devine déjà grand et puissant ! Les autres, je les vendrais aux occidentaux.". Et eux qui murmuraient : "Mais n'as-tu pas peur qu'une fois adulte, il ai les instincts du loup plus que du chien, et te dévore ton troupeau plutôt que de le protéger ? N'as-tu pas peur qu'il rejoigne une meute et devienne un fléau pour nous tous ?". Et c'était toujours la même réponse. "Si tel est le cas, je n'aurais d'autre choix que de l'abattre".

Ma mère, je n'ai pas eut le temps de tisser les liens avec elle. Je l'aimais, évidemment ! Je l'aimais énormément. Elle était ma mère. Il en allait de même pour mes frères et sœurs. Mais, dès mon troisième mois, nous fûmes séparés. Et ce fut tout. Simplement, trop simplement, le lien maternel fut brisé et la plaie à vif cicatrisa. Le temps emporta la peine et scella derrière une brume d'indifférence le souvenir d'une mère.
Comme s'y attendaient les humains, je devins un splendide spécimen. J'étais le prodige, la merveille, le roi, et mille autres petits surnoms dont on m'affubla. Précoce, je fus mis au travail tôt, non sans quelques heurts dus à un caractère capricieux et joueur. Le travail, il consistait simplement à surveiller les troupeaux du Maître en compagnie de quelques autres, à éloigner les intrus, loups ou chiens, qui se présenteraient. Mais je ne fus jamais à la hauteur de leurs attentes. Je préférais vagabonder au loin et défier les plus expérimentés au lieu de m'occuper du troupeau. Je ne fus jamais excellent gardien. J'échouais lamentablement à chaque fois, toujours ailleurs lorsqu'il fallait chasser l'ennemi, dispersant parfois moi-même le troupeau dans ma stupidité. Mon orgueil en prit un sacré coup. Je devins plus buté encore. J'étais jeune, j'étais adolescent. C'est ce que j'aimerais pouvoir dire, mais en fait, je n'ai toujours pas changé je crois bien. Je sais bien que je suis qu'un petit con. Je m'en satisfais grandement.

Le Maître finit par en avoir assez. J'étais insupportable, capricieux, et je représentais un véritable danger pour son troupeau. Aussi vite que tout avait commencé, tout s'arrêta. J'aurais dû être abattu, je le sais à présent, mais par un terrible malheur, quelqu'un se posa en sauveur. Je fus vendu. Et je ne lui pardonna jamais cette trahison.
On me vendit, encore et encore. "Capricieux", "désobéissant", "dangereux". Je ne convenais jamais. Et je ne faisais rien pour. A chaque nouveau voyage, chaque nouvel acquéreur, je devenais plus incontrôlable encore. Et des voyages, j'en ai fait ! Je ne comptais plus les humains qui défilaient. J'ai oublié leurs visages, leurs noms. Tout. Ils n'étaient qu'un brouillard confus de bipèdes insatisfaits, qui m'accueillaient les yeux pleins d'espoirs et me tournaient le dos avec colère lorsque je montais de nouveau dans une voiture après un mois, parfois deux à leurs côtés. Et un jour, cette voiture eut un accident.

Sans hésiter, je pris la fuite. Je ne sais pas où j'étais, et je m'en contrefiche. Tout ce qui m'importe, c'est que c'est là que j'ai rencontré Surprise. La plus belle louve qui soit, avec sa robe de neige. Elle vivait dans une meute, qui m'a accueilli chaleureusement. Je n'avais d'yeux que pour elle. Mais elle n'avait d'yeux que pour lui.
Lui, c'était Brave Heart. Il avait été accueilli dans la meute peu de temps auparavant, alors qu'il errait en solitaire. Toutes les femelles s'extasiaient sur son passage. Pourtant, tout le monde dans la meute savait qu'il n'était pas intéressé ; il ne désirait que la belle Surprise.
Je ne portais pas le jeune mâle gris dans mon cœur, il était bien trop fier et fourbe, et je doutais que ses sentiments envers Surprise soient réellement sincères. Pourtant, celle-ci s'obstinait à croire à ses chimères et leur petite histoire finit en une idylle de jeunesse.

Les mois se succédèrent, et Surprise ne cessait de s'aveugler sur les sentiments de son "compagnon". Elle fermait les yeux lorsqu'il partait faire le beau devant les autres louves, devant les chiennes que l'on croisait parfois. Elle refusait d'écouter les mises en garde que je ne cessais de lui adresser. "Je sais que tu ne veux pas mal, Hamilton, je suis flattée de tes sentiments, mais j'aime Brave Heart. Tu sais, quand on le connaît, il n'est pas mauvais. Il m'aime, il m'aime autant que toi sans doute." répétait-elle. Je ne lui avais jamais caché mes sentiments, et elle connaissait tout l'amour que je lui portais. Et plus le temps passait, plus son nom se gravait dans mon coeur, et son visage, et sa voix, et ses gestes, sa façon d'être. Elle devenait mon univers. Elle était mon univers. Je n'existais que pour que son regard m'effleure.
Mon affection pour la belle femelle n'échappa pas à son compagnon, et bientôt son divertissement préféré fut de me railler, de me narguer, et me ridiculiser devant les autres. Et je ne répondais pas. Pourquoi ? J'aurais pu le faire taire d'une simple morsure bien placée, cet importun, mais je ne le fis pas. Surprise aurait été trop malheureuse. Alors je me taisais.

Mais toute cette colère que je refluais, toute cette rancœur, cette haine sourde, cette jalousie, noircissaient mon cœur et le pourrissaient comme une armée d'asticots grouillants dans un cadavre en putréfaction. Et je devenais mauvais, sombre. Je devenais une ombre, une dangereuse ombre. Vint le jour où c'en fut trop. Vint le jour où Brave Heart commit la plus grande des erreurs ; abandonner les masques et dévoiler qui il était vraiment, un domestiqué qui n'avait autre besogne que d'attirer la meute dans le piège des humains.

Les barrières se refermèrent derrière nous. Jeunes, vieux, malades et bien-portants, nous étions tous prisonniers. La panique gagna les coeurs, les corps massifs se ruaient ici et là pour tenter de s'échapper, se fracassaient l'un contre l'autre dans une soudaine symphonie de cris aigus. Puis un long sifflement domina le vacarme. J'aperçus Brave Heart se diriger d'un trot tranquille vers une barrière derrière laquelle se tenait un humain. Il nous avait mené ici ! Il nous avait trahis, jeté en pâture à ces êtres avides ! Je bondissais vers lui, plein d'une haine farouche, mais un cri me retint.
Une corde s'enroula autour de la gorge de Surprise, qui tentait vainement de se débattre. "Pourquoi ? Pourquoi nous as-tu fait ça ? Je t'aimais !" hurlait-elle à Brave Heart. Et sa douleur était si évidente dans son regard qu'elle me brisait le coeur. Évitant à mon tour le lasso de capture qu'on approchait de moi, je me précipitais vers elle, fou de chagrin, de rage. Mais elle avait chuté. Mais le collier de capture avait été arraché des mains de son bourreau, et s'était coincé, et l'étouffait. Mais la vie la quittait. "Je... Je t'aime encore..." Son regard s'accrocha désespérément à l'image du jeune mâle gris, de ce traître, de ce menteur, de ce... Toutes les insultes du monde ne pouvaient le salir assez pour ce qu'il avait osé faire. Il nous avait tous tué. Ce piège, c'était notre enfer. Nous étions prisonniers, destinés à tous finir la tête caressant la poussière, le sang y dansant. Et Surprise ne pouvait renier son amour pour lui. Son regard refusait d'abandonner sa vision, comme si elle souhaitait graver son image à jamais dans son coeur, dans ses yeux, pour que même depuis les ténèbres de la Mort elle puisse le voir encore. Et il se couvrit d'un voile blanc. Et elle ne me vit même pas me jeter près d'elle en hurlant toute ma rage, tout cet amour qui me consumait. J'aurais pu toucher les étoiles, pour elle. Car il n'y avait qu'une étoile qui illuminait ma vie ; elle-même. Si belle, si douce. Bien plus céleste, bien plus pure que ces lointains et froids points lumineux. Et elle n'était plus. Et même alors que la mort la gagnait, elle l'avait aimé, lui. Je ne voyais qu'elle. Elle ne voyait que lui. Elle ne m'avait jamais vu.

Avec un cri bestial, je me suis arraché à son cadavre et j'ai courru de toutes mes forces vers Brave Heart. J'écartais les loups de mon passage de coups d'épaules qui les faisaient chanceler, tous mes muscles vibrants. Et je compris combien j'étais puissant. Et je compris que j'avais grandit. Pourrais-je vaincre le gris ? Le tuer, ce misérable ? Oh, je ne désirais plus que ça. Je voulais seulement le voir souffrir, agoniser, pousser son dernier râle dans une marre de son sang impur et souillé de mensonges. Et si je pouvais partir moi-aussi, j'en aurais été heureux. Je haïssais la vie.

Je me jetais sur Brave Heart. Tourbillon de fourrure, choc des crocs, chair se déchirant. Sang. Sang. Fureur, rage, haine. Amour. Toute cette haine qui commandait mes crocs, et mon corps tout entier, toute cette acrimonie, venait, bien paradoxalement, de l'amour. Combat d'amour. Combat de haine. Et lui n'avait pour se défendre que son désir de vivre, son instinct le plus primaire. Démon contre mortel. Son sang éclaboussa mon poil. Les reflets sables devinrent écarlates. Les iris glace et ambre luisaient d'une démence fatale. Il s'écroula. J'étais debout. Pour mon plus grand malheur.

Les humains finirent par capturer tous les survivants de la meute, non sans quelques "dommages collatéraux" ; des louveteaux, des vieux, des blessés, et tout un pan de la variété d'âges et états que comptait la meute gisaient au sol, morts où à l'agonie. Près d'un quart d'entre nous avait trouvé la mort dans ce piège infernal. Les humains les abandonnèrent là. Ils nous firent entrer dans des cages obscures à force de coups de fouets, de lassos, de hurlements, de barrières. Ces braconniers séparèrent la meute ; ceux qui pourraient trouver acquéreur, et ceux qui finiraient en manteaux, en descente de lit, en trophée empaillé... Les premiers furent emmenés sur un marché clandestin, les seconds abattus. Quant à moi... On savait déjà qui me voudrait pour un bon prix.

J’atterris ainsi dans les combats de chiens. Les humains, m'ayant vu à l'oeuvre lorsque j'avais tué Brave Heart, avaient aussitôt prit la route d'un élevage illégal avec le propriétaire duquel ils avaient déjà pu faire affaire par le passé. Je fus présenté, ainsi qu'une partie des loups de la meute, les plus forts. L'humain nous observa, jaugea chacun de nous, en pointant certains du doigt. L'argent passa de mains en mains, il y eut un signe de tête. Une grande partie des cages demeura dans leur véhicule tandis que certaines furent descendues. Et il s'en allât. Nous étions devenus loups de combat.

J'étais devenu vide. Ma vie n'était plus rien sans Surprise. Mourir. Je voulais mourir, bon sang ! Pourquoi la mort me fuyait-elle ainsi ? Avait-elle peur de moi ? Peur de voir que je la souhaitais ? La Mort, c'est la seule que j'ai jamais supplié de quoi que ce soit. Me prendre. M'emmener. Juste : m'ôter tout ça. Cette souffrance, cette vie vide de sens. Et même s'il y avait un quelconque enfer qui m'y attendait, pourrais-je y souffrir davantage ? Et plus je la suppliais, plus je sombrais dans la folie. Je commençais à avoir des hallucinations, ce genre de choses qu'on appelle parfois souvenirs. Ma vie d'avant, quand j'étais encore vivant. La Mort, la Vie, les deux qui s'affrontaient dans un tourbillon confus qui n'aspirait qu'à ma propre déchéance. Je n'étais plus que ça : une ombre, ni vivante, ni morte. Pourrie de l'intérieure. J'étais le festin de chair putréfiée dont se régalaient les asticots. J'étais mort. Et pourtant j'étais encore là. Plus rien. Vide abyssal d'un coeur rongé de haine. Pathétique.
On me fit combattre mes propres camarades de meute. Ceux que j'avais protégé, aimé, qui m'avaient choyé si longtemps. Ce n'était pas le fouet, qui m'incitait à me jeter sur eux. Je voulais qu'ils me tuent. Etais-ce si compliqué que ça ? Je le leur hurlais à la face, que j'allais les tuer, moi, s'ils ne me faisaient pas ce plaisir. Et ils étaient terrorisés par ce monstre que j'étais devenu. Et ils ne parvenaient à donner le coup fatal.
Misérables. Tous autant qu'ils étaient, misérables. Et je l'étais plus encore.

Pourtant, j'ai survécu. J'ai cessé de vouloir mourir, lorsque j'ai compris que de toute façon, il n'y avait rien que je puisse faire. La vie n'est qu'un jeu. C'est une blague merveilleusement drôle. Qu'importe, qu'on vive ou qu'on meurt ? On ne restera toujours qu'un pion sur un échiquier qui nous dépasse. Laissez-moi effleurer l'espoir de devenir un fou. Un jour, peut-être, parviendrais-je à avoir la place du roi ? Peu à peu, mes combats devinrent des divertissements. Ils cessèrent d'être ma façon de chercher la mort pour devenir un jeu. Un beau bras d'honneur à la vie. Je lui crachais à la gueule, à celle-là, à chaque adversaire qui tombait. Mais vient toujours un moment où l'on perd. Je n'ai pas échappé à la règle.
J'étais là, gisant au sol, plus écarlate que sable, plus fou que heureux. Un rictus provocateur déformait mes traits, et je riais. Alors, enfin, te voilà ! Tu m'auras fait attendre. Tu vas enfin me faire crever ? Chère Mort, je te hais autant que je t'aime. Tu te seras bien moquée de moi. Tu m'accueilles enfin dans tes bras, alors ?
Et j'attendis avec une euphorie sauvage le dernier coup, celui qui me laisserait enfin accéder à ce que je désirais si ardemment. Qui ne vînt pas.

Je fus entouré d'humains, je sentis des mains effleurer mes flancs, ma tête, j'entrevis malgré ma vision floue et vacillante des crèmes, des chiffons, des seringues même. Je me sentis partir. Mes yeux se fermèrent d'eux-même.
Les activités illégales de celui qui nous faisait combattre avaient fini par être découvertes. Des représentants de la loi, assistés de vétérinaires, étaient venus arrêter l'humain et emmener les chiens. Je fus soigné, inconscient, et transporté jusqu'à une clinique vétérinaire spécialisée. Diantre d'humains ! Ne me laisseront-ils donc jamais en paix ? Pourquoi fallut-il qu'ils m'empêchent de mourir ? Le jeu n'était-il donc pas encore fini ? La traversée sur le fil du funambule, encore devant moi ?

Je haïssais les humains. Ils avaient beau vouloir se montrer doux et amicaux, je les haïssais tous autant qu'ils étaient. Morsures et grognements étaient le quotidien de ceux qui osaient s'aventurer trop près. Trop dangereux. On me colla cette étiquette. Celle qui te range aussitôt dans le rayon "à abattre".
Mais un jour, la veille de mon euthanasie plus précisément, un humain referma mal la porte de la cage. Sans doute un petit stagiaire qui croyait qu'il fallait m'apporter le café à moi aussi. Ce fut la dernière fois que l'on me vit. Je m'enfuis, le plus loin possible.
Je voulais seulement être loin de tous. Seul. Avec mon âme morte et mon corps vivant. Surprise. Surprise, si seulement tout avait été autrement... Comment en sommes-nous arrivés là ? Je ne savais plus que croire. Ni en quoi croire. C'est comme si je ne croyais qu'en ce que je voyais, et avais fermé les yeux. Mon esprit torturé étais las. Je m'épuisais à vouloir vivre et mourir, à subsister dans cet état de semi-mort permanente. Personne ne vit, au fond. Chacun ne fait que survivre. Et même moi, même moi qui jouait avec la vie sans cesse, je n'avais jamais vécu. Mais c'était ainsi que j'étais. C'était ainsi que je subsistais. Mort à l'intérieur.
Alors, qu'est-ce qui me retenait encore ici ? Rien. Rien, sinon ton souvenir, ma belle. Tu ne m'avais jamais vu. Mais je n'existais que pour être effleuré par ton regard. Existence morte elle aussi. Qui n'avait jamais existé.

... Et avais fermé les yeux. »

۞ CODES DU RÈGLEMENT : oh, là ! Un mégalodon volant !
۞ PRÉNOM OU PSEUDO : PF. Pour "Procrastination Furnitures".
۞ AGE DU JOUEUR : j'm'en souviens plus, ça change tout le temps ce truc.
۞ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? dans un Kinder Surprise.
۞ COMMENT TROUVEZ-VOUS LE FORUM ? Je vous dirais ça demain.
۞ PRÉSENCE SUR LE FORUM : heu... Fantôme, ça compte ? :3
۞ DOUBLE-COMPTE ? Le principe d'une question, c'est quand même d'avoir un adverbe interrogatif, un verbe et tout ça nan ?
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Hamilton
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Hamilton
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