[PENSIONNAIRE] Déjà-Vu - Croisé (berger, lévrier, ...) ♂

Déjà-Vu

« Parfois, j'aimerais faire de la réalité une confusion de l'esprit et le temps s'arrêter quelques secondes. »

MENTAL & CARACTÈRE

Déjà-Vu, c'est un grand enfant. Vraiment, on ne pourrait pas trouver de terme plus approprié. Un grand enfant confus, dont les phrases n'ont parfois ni queue ni tête, parce qu'il se mélange lui-même dans ses paroles. Il ne réfléchit jamais bien longtemps avant de parler, débutant une phrase pour en finir une autre, multipliant les lapsus, s'emmêlant dans les synonymes. Il embrouillerait n'importe qui dès qu'il ouvre la gueule. Et il l'ouvre facilement, toujours prêt à engager la conversation. Déjà-Vu est d'un naturel très sociable, parfois trop. Il ne se prend pas la tête, et paraît souvent un peu simple d'esprit. Peut-être bien qu'il l'est, en fait. Il ne pousse jamais la réflexion bien loin, et a parfois du mal avec les règles de base en communauté. Lui, il adore jouer, faire la course, se rouler dans la poussière, aboyer comme un forcené au passage d'un congénère, courir après tout ce lui passe sous le museau en ignorant l'humain qui s'égosille à le rappeler, faire semblant d'avoir peur de choses invisibles et déchiqueter les coussins. Et il oublie souvent que ce n'est pas le cas de tout le monde.

HISTOIRE

Déjà-Vu n'a pas eu une enfance passionnante, du genre de celles que l'on raconte comme une histoire tragique ou merveilleuse, comme un conte ou un drame. Lui, sa vie, elle a toujours été d'une banalité à faire pleurer un rat mort.
Il est né d'une portée pas vraiment désirée, de la fugue d'un jour d'une petite chienne croisée aux allures de whippet et de sa rencontre avec un chien de ferme. La femelle mis-bas dans son panier chaud et moelleux, et se comporta tout de suite en bonne mère. Ses propriétaires prirent soin des chiots quelques mois, et, lorsqu'ils furent assez autonomes et que leur mère les sevra d'elle-même, leurs trouvèrent de confortables foyers. Le petit Déjà-Vu, le plus maladroit et polisson de la portée, avec ses grands yeux et son air affectueusement stupide, n'eut pas de mal à trouver de bons maîtres. C'est auprès d'eux qu'il grandit, qu'il connu ses premières vraies bêtises, qu'il apprit à prendre un air innocent lorsqu'un bout de nourriture ou une chaussure disparaissait. Auprès d'eux aussi qu'il découvrit la joie béate de faire semblant de ne pas comprendre leurs ordres. Une enfance heureuse, une enfance de chiot dans toute sa splendeur. Déjà-Vu a grandit, a connu d'autres chiens, des multitudes de caractères, d'amis, de rivaux. Quelques brèves idylles de jeunesse, qui ne durèrent guère et qui n'étaient pas beaucoup plus que de grandes amitiés. Puis, l'année de ses quatre ans, ses maîtres partirent en vacances dans les Pyrénées. Ce fut son premier séjour à Orcière-sur-Val. Il sembla tellement vite prendre ses marques et tant apprécier l'endroit que ses maîtres, qui avaient passé d'excellentes vacances, décidèrent de revenir chaque année, et de le confier à la pension lorsqu'ils partiraient ailleurs sans pouvoir l'emmener.