[Local] Aldeï ~ Croisé

ALDEÏ

« Petite citation »

MENTAL & CARACTÈRE

Aldeï est très gourmand. Il est également très possessif, défendant férocement toutes ses “propriétés”, que ce soit son panier ou une simple balle. Avec ses congénères, il est un mélange d’agressivité et de peur - les deux étroitements liés. Tous ceux qui l’approche trop vite, ou trop brusquement, déclenchent automatiquement une attaque. Les balades en laisse sont aussi compliquées; sa frustration d’être attaché, de n’avoir aucune liberté de mouvement, le fait se déclencher à chaque fois, peu importe le comportement de l’autre en face.

En dehors de ces limitations, Aldeï peut se révéler un bon compagnon de jeu une fois que la première approche s’est bien passée; il est également très terre-à-terre, malgré ou peut-être à cause de son intelligence, ou du moins, sa capacité à apprendre vite. Il est très attaché à sa maîtresse, et a tendance à beaucoup la chercher des yeux - quand il la quitte du regard, ce qui arrive rarement.

HISTOIRE

Aldeï est né dans une bonne famille. Il grandit tranquillement avec ses deux sœurs, avant d’être adopté par une jeune étudiante. Et c’est là que les problèmes commencèrent. Il détestait être seul. Il en était au point de déchirer le plâtre des murs pour ne plus avoir à penser à cette idée: “Je suis seul”. La jeune étudiante l’aimait. Elle l’adorait, même. Et ce fut un déchirement pour elle, mais elle dut le remettre à l’adoption, vu la situation ingérable.

Ce ne fut que le commencement des abandons pour Aldeï. Il en devint peureux, extrêmement collant - enfin, cela, pour les premières fois. Ensuite, la peur subsista, mais il devint au contraire distant (l’attachement ne rendait que les séparations plus difficiles, après tout), et exprimait son mal-être en devenant agressif avec tous ceux qu’ils croisaient en balade.

Et inévitablement, il finit en refuge, au si jeune âge de 3 ans. Il était alors comme mort. Il se terrait au fond de sa cage, et il dormait. Quand inévitablement il sortait, c’était pour tourner en rond, indéfiniment. Les gens, en le voyant, lui ajoutait bien une dizaine d’années, et étaient surpris de son âge. Mais parfois… Ils s’approchaient trop. Ou ils insistaient trop. Et là, il leur montrait. Il était encore si désespérément vivant, et tout ce qui lui restait c’était le désespoir. Et en dessous, si l’on grattait, un mélange de peur, de colère et de haine.

Puis, il fut à nouveau adopté. Il avait depuis si longtemps perdu espoir que cela ne lui fit ni chaud ni froid. Agressif. Destructeur. Distant. Possessif. On lui en collait des dizaines de dizaines, de termes péjoratifs. Mais curieusement, sa nouvelle propriétaire ne lâchait rien. Le temps passa, et il en vint à éprouver de l’affection pour elle. Puis à l’aimer. Puis à l’adorer. Et il redevint collant. “Je t’en supplie, toi, ne m’abandonne pas.” Le désespoir était toujours là. Et la destruction bien plus forte parce que la pensée de la solitude se mêlait désormais à celle de l’abandon: “Je suis si seul - et si elle ne revenait jamais ?”

Mais elle revenait, toujours. Puis, son attitude changea avec lui, et elle tenta de nouvelles choses pour faire passer sa peur. Jusqu’à ce qu’il comprenne. “Ne t’inquiète pas. Je m’occupe de ça.”, disait-elle. Et il poussa un grand soupir et enfin, ses peurs commencèrent à reculer.

Bien des années plus tard, ils déménagèrent pour les Pyrénées. Elle trouva un emploi dans le camping, et en profita pour effectuer des stages avec Aldeï, et ils progressèrent, ensemble. Et ils continuent aujourd’hui.