[CONFIE] D.N.A. - husky sibérien ♂

D.N.A.

« You'll never change who I am. »

MENTAL & CARACTÈRE

Le bel husky a le caractère aussi enflammé que son poil. Impatient, dynamique, il semble infatigable — mais est réellement fatiguant. Il a l'âme d'un chien de meute, d'un chasseur. C'est, sans mauvais jeu de mot, dans son ADN. Bien loin d'être un solitaire, il recherche le contact des autres, chiens ou, à défaut, humains. Mais, bien qu'il soit joueur et amical, les autres le trouvent rapidement insupportable et finissent généralement par l'envoyer fourrer son museau ailleurs à coup de grognements. D.N.A. est turbulent, entêté, fugueur, irresponsable. Il n'écoute jamais rien, mène la vie dure aux humains. Ceux-ci ne l'intéressent qu'en l'absence de congénères. Les friandises et les câlins ne vaudront jamais une bonne course en meute à la poursuite d'un lapin imaginaire, ou un simulacre de bagarre dans la boue. D.N.A. n'est en effet pas agressif ou vraiment méfiant envers les Hommes, mais se refuse à leur accorder son amour ; par le passé, il connut trop l'abandon et la trahison pour pouvoir tout recommencer.

HISTOIRE

D.N.A. est né dans un élevage. Cela aurait pu être une belle enfance : un jeune chien de race, au poil roux flamboyant au milieu de sa fratrie noire, petit mystère de la génétique. Il aurait pu être choyé, être vendu à une famille idéale. Mais ce ne fut pas le cas. Dans son élevage quasi-industriel, il fut séparé brutalement de sa mère, de ses frères et sœurs à ses deux mois. Il se retrouva dans l'appartement de ses nouveaux maîtres, un jeune couple en quête d'originalité et d'exotisme qui avait craqué pour la bouille de "louveteau" du petit husky, sans songer un instant aux contraintes de cette race, ou même, d'un chien. Oh, c'était une enfance heureuse pour le chiot ; il était un vrai petit roi, toujours trop gâté, toujours le centre d'attention. On lui passait tous ces caprices. Mais D.N.A. se sentait à l'étroit dans le petit appartement. Il y avait bien quelques balades, mais c'étaient seulement de petits tours de quartiers, au bout d'une laisse trop courte. Alors, il tirait au bout de sa petite laisse pour essayer de sentir les odeurs, pour tenter de rejoindre les autres chiens qu'ils croisaient parfois. Il tirait, et cela faisait rire ses maîtres. Alors, il continuait. Et cela dura jusqu'à ce qu'il devienne un jeune chien de quinze kilos.
Tout ce qui était autrefois si mignon de la part du petit chiot était devenu désagréable, voire dangereux. Et D.N.A. ne comprenait pas pourquoi il n'était plus gratifié que de cris et de tapes lorsqu'il accueillait ses maîtres en bondissant partout, lorsqu'il sautait sur leurs genoux sur le canapé, montait sur leur lit, tirait autant qu'il le pouvait lors des promenades. Il n'était plus le petit chiot adorable. Juste un chien trop encombrant. Les promenades devenaient moins fréquentes. Les petites attentions aussi. Et lui se sentait terriblement frustré de la situation, ne comprenant pas ce qui était allé de travers, pourquoi ses maîtres qui le gâtaient tant avaient changé et lui hurlaient sans cesse dessus. Si frustré qu'un jour, ce fut de trop. En réponse aux cris, il sentit un grognement sourd dans sa gorge. Mais ses maîtres ne s'arrêtèrent pas, au contraire, ils redoublèrent de cris. Alors, comme ses avertissements ne semblaient pas efficaces, il referma ses crocs sur la main qui approchait pour le frapper. Oh, il n'avait jamais voulu leur faire de mal, à ses maîtres. Il n'avait même pas vraiment mordu. Il essayait juste de leur faire comprendre qu'il était perdu, que leur comportement lui était incompréhensible, qu'il allait mal. Mais ils le chassèrent jusqu'au balcon, et l'y enfermèrent. Le lendemain, la laisse fut sortie, mais il n'y eut pas de balade. Ils l'emmenèrent jusqu'au refuge le plus proche et l'y laissèrent, lui, le petit chiot qu'ils avaient tant gâté. Le petit chiot qui n'avait jamais appris à bien se tenir.

D.N.A. se retrouva ainsi derrière les grilles d'un refuge, lui qui n'avait jamais rien connu d'autre que le petit appartement où il avait grandit. Il attendait ses maîtres. Un jour, puis un autre. Des humains s'occupaient de lui, mais des humains étrangers, dont il se méfiait. Tout autour de lui, des chiens aboyaient sans cesse. Une semaine, et encore une autre. Il commençait à comprendre. Il comprit. Ses maîtres ne reviendraient pas. Ses maîtres n'étaient plus ses maîtres. Ils l'avaient trahi, jeté là, abandonné. Et c'était si douloureux...
Heureusement, son jeune âge, sa race et son beau poil roux jouant en sa faveur, il trouva vite une nouvelle famille. Une femme, un peu plus âgée que sa précédente propriétaire, avec deux jeunes enfants. Ils avaient une grande maison, et, surtout, un jardin. Le foyer rêvé. D.N.A. avait l'impression d'être revenu à l'époque où il était un jeune chiot choyé et aimé, mais, cette fois, on lui apprenait ses limites, on lui montrait comment se comporter. C'était dur, pour lui qui avait toujours été libre de faire ce qu'il voulait, mais il était si reconnaissant, si heureux ! Alors, il acceptait de faire attention à ne pas brusquer les enfants, à ne pas se vautrer sur le canapé. En échange, il pouvait courir librement dans le grand jardin lorsqu'il le voulait, il pouvait courir avec d'autres chiens au parc.

Mais, un jour, quelque chose changea. Les enfants le collaient un peu plus, sa maîtresse se comportait différemment. Et ils disparurent de sa vie. Il se retrouva dans une nouvelle maison, avec cette fois deux maîtres. Comment aurait-il pu comprendre qu'il venait d'être adopté, et que sa précédente maison n'avait été qu'une famille d'accueil pour lui apprendre les bonnes manières ? Il vit simplement qu'une nouvelle fois, il avait aimé des humains, il avait tout fait pour leur faire plaisir, et ils s'étaient débarrassés de lui. Alors, il se promit de ne jamais plus aimer un humain. Il recommença à tirer en laisse, à ne rien écouter, n'ayant aucune raison de vouloir faire plaisir à ses nouveaux maîtres. Il se mit à fuguer, à aller courir après les poules dans la ferme voisine. Et, inévitablement, ces deux maîtres le trahirent eux-aussi, lui confirmant qu'il avait eu raison de ne plus accorder son amour. Ils l'emmenèrent en voiture, roulèrent longtemps, jusqu'à un endroit qui sentait le chien et le barbecue — odeur alléchante qui donna aussitôt envie à D.N.A. de fuguer pour en trouver la source. Il y eut un nouvel homme, des poignées de mains, des caresses sur la tête, et il se retrouva dans quelque chose qui ressemblait aux cages du refuge. Et il attendit que commence le début de cette nouvelle vie, songeant déjà à s'échapper de cette cage pour aller courir avec tous ces chiens qui aboyaient là-bas, aller chasser le lapin dans les forêts montagneuses qu'il apercevait.

RÉSUMÉ

- Né dans un élevage quasi-industriel de deux parents noirs, sevré à deux mois.
- Chiot trop gâté auquel on cédait à tous les caprices, il ne fut jamais convenablement éduqué.
- Devenu grand, il est cédé à un refuge après avoir "mordu" un de ses maîtres.
- Il est placé en famille d'accueil pour être éduqué et connaît des mois heureux.
- Il est adopté dans sa famille définitive, mais pense avoir été abandonné par sa famille d'accueil comme par ses premiers maîtres et décide de ne plus aimer les humains, reprenant par la même occasion ses mauvaises habitudes.
- Ses maîtres le confient à l'éducateur. Il croit qu'il a été encore une fois abandonné.