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Tranquillité bafouée [Ft Aldeï]

 :: RP :: Montagne :: Lac
Mer 20 Fév 2019 - 16:51


Voilà des semaines que le troupeau avait quitté les verts pâturages pour rejoindre la bergerie, au village, afin de passer l’hiver. Ce n’était pas une première fois pour Laguna mais elle avait toutefois, lors de la transhumance, ressenti cette pincée d’amertume, regardant en arrière la nature sauvage qu’elle ne reverrait pas avant l’arrivée des beaux jours.

C’était ainsi que la chienne était couchée, au seuil du portail, porte de l’enclos des moutons. Txeru était à l’intérieur avec eux. Il n’avait aucunement besoin de les protéger, les barbelés le faisaient à sa place, mais il ne les quittait jamais. Sous sa carapace de gros dur, elle savait très bien qu’il s’inquiétait trop pour eux pour les laisser une seconde sans sa surveillance. Les barrières et autres fils piquants, ça ne le rassurait guère, quelqu’un pouvait toujours s’y faufiler selon lui. Et puis, comme il disait si bien : « on est jamais mieux servi que par soi-même ».

Alors, pour tromper l’ennui, il lui arrivait de se balader dans le village, évitant soigneusement tout contact social. La dernière fois lui avait bien suffi, même si elle commençait à remonter, à présent. Elle savait très bien que le camping n’était pas loin. Si elle était de nature aventureuse et amicale, elle serait surement y aller pour faire de nouvelles connaissances. Mais, merci bien, elle n’avait pas envie de retomber sur un taré qui semblait s’amuser de la peur dans ses yeux. Elle avait assez donné pour les trois prochaines années.

Ce jour fut toutefois inhabituel. Quand elle rentra de sa petite balade, qui ne la distrayait guère plus, mais il fallait bien trouver quelque chose à faire, Joseph vient la voir. Elle ne comprit pas tout ce qu’il lui disait mais capta l’essentiel : il partait pour trois jours. Et comme d’habitude, quand il était absent, un autre humain, son neveu il lui semblait, viendrait surveiller le troupeau. Si les hommes parlaient le chien, ils auraient compris que c’était une précaution inutile, le patou étant la meilleure protection qui soit. Trois jours, c’était bien assez pour faire un aller-retour dans la montagne. Le neveu, elle le connaissait un peu, et lui aussi. Il ne s’inquiéterait pas s’il ne la voyait pas durant son séjour.

Aussitôt pensé, aussitôt fait, l’occasion était trop belle pour être ratée. Elle prévenu son compagnon de garde qui lui répondit d’une voix bourrue de ne pas se prendre une avalanche sur la tronche, sinon il aurait encore plus de travail lors de l’été. Elle ne releva pas, elle le connaissait depuis assez longtemps pour deviner qu’il s’agissait de sa façon à lui de lui dire de faire attention.
Elle était maintenant au deuxième jour de son escapade, marchant dans la neige, courant, roulant tel un chiot, riant de ses propres actions. Elle n’était pas montée très haut mais cela lui suffisait pour se sentir dans son élément. Qu’elle aimait la montagne ! Blanche, elle était aussi belle. Finalement, elle décida d’aller vers le lac. En cette saison, il était recouvert d’une fine couche de glace. Elle ne comptait pas le traverser, elle savait qu’avec les derniers jours de soleil, celle-ci était fragilisée. Elle se posta non loin du bord, et se coucha sur un rocher légèrement en hauteur. Ici, elle se sentait bien. Que c’était bon d’être tranquille.

Cependant, ça ne durerait pas longtemps.

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Laguna
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Laguna
Dim 28 Avr 2019 - 17:43

Il leva une tête hésitante.

Tranquillité bafouée

Aldéï hurlait sa tristesse. Elle n'était plus là. Elle était partie. Sans lui. Elle l'avait abandonné, et il ne savait pas si elle reviendrait. Alors il pleurait, hurlait, de toute la puissance de ses poumons.

Il se mit à tourner dans l'appartement, comme un fauve en cage. Il se sentait si malheureux, c'était comme si on lui avait déchiré le coeur. Il était abandonné. Comment quelqu'un qu'il aimait autant pouvait ne plus être sous ses yeux, pourquoi n'était-elle plus là ?

Épuisé, comme fou, il se coucha au sol, gémissant doucement à intervalles réguliers. Il sombra dans un sommeil agité, se réveillant en sursaut régulièrement, allant aboyer violemment sur les passants.

Mais elle n'était toujours pas là.


Il déchiqueta le canapé, également, parce qu'il n'arrivait plus à penser et que la sensation de faire et maîtriser quelque chose le calmait un peu. Puis il rongea un pied de la table.

Mais elle n'était toujours pas là.

Il alla gratter à la porte, longuement, jusqu'à avoir les griffes et la gueule en sang. Il ne se rendit même pas compte de la douleur.

Mais elle n'était toujours pas là.

Il alla errer dans le garage, et sentit soudain un courant d'air glacé en cette fin d'hiver. Une fenêtre. Il y avait une petite fenêtre ! Il allait partir à sa recherche, et la retrouver, et il ne la laisserait plus jamais partir et se séparer de lui.

Le mâle croisé grimpa maladroitement sur des cartons, se faufilant sur une étagère, puis il bondit à travers l'ouverture, et il atterrit douloureusement au sol.


Il se mit sur sa piste. Mais elle avait pris la voiture. L'odeur de la voiture serait plus compliqué à suivre, mais il devrait s'en sortir.

Et pourtant, deux heures plus tard, entouré à présent par les arbres d'une épaisse forêt, Aldéï devait se rendre à l'évidence : à un moment donné, il avait dû confondre la voiture de sa chère et tendre avec une autre, parce qu'à présent la voiture devant lui n'était pas celle de Camille.

Il se remit à gémir. Il était perdu, et loin de sa maîtresse, et elle l'avait abandonné. Est-ce qu'il avait fait quelque chose de mal ? Il avait forcément fait quelque chose de mal.

Il se mit à errer sans but.

Finalement, le sablé se retrouva devant un lac immense. Il lécha doucement la glace, récupérant quelques gorgées de liquide glacé, toujours pleurant tristement.

Mais une odeur, portée par le vent, le fit se figer un instant, avant qu'il ne dresse une truffe inspectant plus attentivement. Il y avait un congénère dans les parages. Il détailla son environnement, avant de tomber sur la chienne noire installée sur les rochers.

Muet, il la fixa, comme stupéfait de trouver quelqu'un par ici.
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Mer 29 Mai 2019 - 15:43



Laguna était sur le point de s'endormir, là, tranquille, sur son rocher, face au lac glacé. Ici, elle se sentait l'aise, chez elle, comme toujours lorsqu'elle se trouvait dans la montagne, qu'elle voyait comme sa maison, le seul endroit qui pouvait l'accueillir sans qu'elle ne se sente comme une intruse. Comme quelqu'un qui ne se fondait pas dans le décor, qui contrastait trop avec les autres individus.

Elle s’apprêtait à s'assoupir lorsqu'une odeur vint à ses narines et qui la mit soudainement aux aguets. Elle n'était pas seule ici, un autre chien s'y trouvait, et elle ne se reposerait certainement pas en sa présence. Elle le chercha du regard, tout en étant se pressant contre la roche, comme si être la plus plate possible empêcherait l'autre de la voir... Quelle pensée stupide. Comme si on pouvait se cacher de la vue de quelqu'un comme cela. Si ça fonctionnait, tout le monde serait au courant. Mais, tout de même, peut-être que l'autre ne la verrait pas, ou l'ignorerait et il partirait juste un peu plu loin... si seulement. L'autre l'avait senti. Elle l'avait deviné à la façon dont il s'était figé. Devait-elle fuir? Comme elle aurait du le faire lors de sa rencontre avec Yago? Non, si l'inconnu lui voulait vraiment du mal, il la courserait. Et elle était trop engourdie pour gagner à la course. La discrétion serait la meilleure solution mais... Trop tard, il l'avait vu.

Son congénère, un grand chien couleur sable avec des poils noirs sur son dos et sa queue, avait planté ses yeux bruns dans les siens et semblait tout aussi stupéfaite de voir ici quelqu'un, tout comme elle. On était en hiver, la neige recouvrait le sol, ce n'était pas vraiment une saison pour les promenades, et l'on croisait peu de personnes à cette période de l'année en montagne, tandis que la terre se reposait. Du moins en théorie. Et malheureusement pour elle, il y avait toujours des exceptions.

L'autre ne se montrait pas hostile, mais elle en avait assez vécu pour ne pas se méfier. Elle eut un petit rictus nerveux et perdit toute contenance orale comme à chaque fois. Elle aurait bien voulu rester muette, mais elle se sentait obligée de dire quelque chose, n'importe quoi.

"B...bonjour."Toujours aussi ridicule... "Euh... j-je peux partir si vous voulez hein! J-je veux pas déranger."

Laguna avait conscience qu'elle était la première arrivée, que cet endroit était à personne, ou plutôt à tout le monde et qu'il était donc dans son droit de rester ici. Mais, elle évitait toute forme de conflit quand il n'y avait personne à protéger derrière elle, alors, aussi peu glorieux soit-il, elle préférait partir sans demander son reste plutôt que de rester et se blesser pour rien.

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Laguna
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