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'Need a med kit ? Ft Yago

 :: Les Mémoires :: Les mémoires :: RP achevés
Lun 22 Avr 2019 - 21:40
ft Yago
'Need  a med kit ?


Le printemps, quelle magnifique saison ! Les odeurs fleuries parfumaient le camping comme les vastes territoire qui l'entourait, tandis que les animaux s'éveillaient doucement sous le chant protecteur des oiseaux. Nirvana l'aimait bien cette saison : tout semblait s'éveiller, tranquillement, la nature reprenait vie plus belle que jamais, et les hommes n'affluaient pas encore. Il faisait beau mais pas vraiment chaud, ce qui rendait la petite chienne relativement joyeuse.

Pierre lui l'était un peu moins, depuis que le pollen s'envolait au grés du vent, le brun éternuait à s'en arracher les poumons. Mais malgré tout, aujourd'hui s'annonçait paisible, une balade était au programme, plus précisément vers le lac, un peu éloigné de tout, mais un petit coin de paradis, ou l'eau dégelais doucement. La chienne souffla, pour une fois elle était comme pressé d'y aller, tandis que Pierrot marchait lentement dans le camping, une laisse solide à la main.

Les deux compères se dirigeaient vers le chenil, afin de le récupérer. La berger savait pertinemment qui ils allaient chercher, et étrangement, cela ne lui déplaisait pas tant que ça ; au moins lui, elle le connaissait un peu. Pas facile, ni évident, elle ne le comprenait même pas, mais elle préférait sortir avec ce malinois plutôt qu'un inconnu. Au moins, il ne la dérangerait pas et chacun pourra vagabonder dans son coin.

Ses pattes effleuraient avec entrain le sol lorsqu'elle sentit sa tête se cogner dans les jambes de son maître. Effectivement le boxe de Yago n'était plus très loin, même présentement juste devant elle. Alors elle s'écarta et à la demande du petit homme s'asseya devant la structure qui contenait l'autre berger.

Face à cette cage, elle croisa vivement le regard ambré du plus grand, quelque chose semblait avoir, évoluer ? Changer ? Mais, comme à chaque fois où elle le voyait, un long frisson lui remonta l'échine, elle se secoua, en vain, puis fit un léger signe de tête en guise de salutation. Elle regarda alors avec attention l'éducateur, qui vêtue de son cirée jaune était immanquable.

Un léger sourire lui échappa alors, la journée s'annonçait remplit de surprise.  

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Nirvana
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Nirvana
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Nirvana
Mer 1 Mai 2019 - 21:29
ft.
Nini
'NEED A MED KIT ?


  Le malinois dormait, juste à côté du portail qui lui laissait ouverte la porte pour rentrer dans son boxe. Jamais il ne s'était senti aussi vidé, inutile. Avant, il avait un but, un objectif. Désormais il n'était qu'un objet, un stupide chien, qui était un boulet. Il ne supportait pas rester ici, à la pauvre lumière du soleil, errant comme un fantôme dans un monde qui ne lui appartenait plus. Le jour s'était à peine levé, Pierre avait à peine ouvert la porte, qu'il s'était précipité dehors, inspirant l'air frais. C'était le seul moment où il se sentait vivant, où la vie n'était pas qu'un douloureux souvenir. Et il s'était immédiatement couché, voulant sentir la douce brise contre sa peau, les boules de pollen qui se déposaient sur sa peau rêche, et terne.

   Une nouvelle agitation attira son attention. Il tourna la tête doucement, et se leva, avant d'arriver devant le grillage. Un ciré jaune s'acharnait sur la porte, et le rejoint. Pierre était donc là, accompagné de Nirvana, sa chienne. S'il n'était pas vraiment heureux de la revoir, la savoir à ses côtés le rassurait, pour une inexplicable raison. Il se disait que le brun serait plus protégé. Sa puissante silhouette n'était qu'un bref souvenir, et il ne se jetterait plus dans la mêlée avec la berger, comme avant. Comme quand il s'était battu contre des ivrognes. Très vite il fut vêtu de son harnais sombre, et le cliquetis à côté de la laisse en cuir résonna à ses oreilles. D'un pas vif, ils sortirent du chenil. Elle semblait plutôt contente, pour sa part, de se balader avec un ancien chien de combat.

  Leurs pas résonnèrent alors qu'ils s'éloignèrent dans le camping. Quelques regards joyeux convergèrent vers eux. Les enfants riaient, jouant avec des balles, hurlant quand ils ne parvenaient pas à la toucher. A côté, une forte odeur de viande titilla le naseau du mâle, qui se retenait de tirer pour chercher les saucisses. Il n'avait plus la même allure qu'avant, son pelage désormais terne faisant ressortir ses côtes saillantes. Le berger était insensible à la beauté du moment, même si tout le monde était heureux, même si le paysage était beau.

D'une voix morne, parce que le silence le gênait, il prit la parole, par une question d'une banalité affligeante :
"On va où ?"

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Yago
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Yago
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Yago
Jeu 2 Mai 2019 - 1:17
ft Yago
'Need a med kit ?


Yago arriva enfin, les yeux vides, le visage cernée d'une expression déjà trop familière à la petite chienne. Elle se secoua vivement, chassant les idées sombres qui lui arrivait déjà : le tintement des barreaux, les aboiements désespérés des chiens, les pas lourd des humains, le nettoyage à l'eau du matin, l'odeur de l'humidité omniprésente... Non, vraiment le malinois lui rapellait les chiens de refuges avec qui elle avait passé le début de sa vie.

Une lueur triste traversa ses yeux ambrées, puis un long frisson vint secouer son échine, mal grès qu'il soit plus maigre, moins musclé qu'avant, le regarder lui procurait toujours cet effet, cet espèce de sentiment oscillant entre la peur et la sensation de sécurité. Un léger souffle lui échappa, puis elle reprit la marche d'un pas plus tranquille, moins joyeux.

Elle avançait alors, sa queue effleurant le sol, soulevant la poussière à son passage, sa truffe elle pointait vers le ciel, dont la teinte azuré annonçait un beau début de saison. Ses oreilles pointaient déjà vers le lac, alors qu'autours d'eux évoluait encore la population du camping. Bientôt ils se dirigèrent sans un bruit vers la sortie, le silence n'était pas pesant, juste calme.

"On va où ?"

Nirvana ne réalisa pas de suite que c'était le malinois qui venait de parler. Il paraissait si différent... Sa voix morne, son ton blasé..? Elle se retourna alors pour mieux l'observé et il parut évident que lui seul pouvait avoir posé la question. Le malinois, svelte, au pelage rêche et terne semblait ne plus ressembler à lui-même : que lui était-il arrivé ?

Un mélange de questionnements et d'interrogations diverse lui retournait alors l'estomac sans que ce soit pour autant de la pitié... Nini se sentit de suite mal à l'aise, le sociale et elle était loin de faire une personne. Elle en avait par ailleurs brièvement discuter avec lui : mais l'échange lui paraissait lointain. Alors elle répondit sagement :

"Au lac, ce n'est pas très loin et il y aura personne."

La berger l'observa une dernière fois, puis se retourna, marchant vers les petits chemins de montagne qui menaient au lac. Bientôt, Pierre accéléra légèrement l'allure, si bien que la chienne dut trottiner sur le chemin escarpé pour le suivre. Le lac approchait et visiblement l'humain avait hâte d'y arriver. Bientôt la berger aperçut un bout azur, un sourire émergea sur ses lèvres, elle s’arrêta immédiatement et revigorer par la vision du lac et des souvenirs qui y demeurait, elle ne put s’empêcher de commenter à voix basse :

"Nous y voilà presque..."

Il restait encore un peu de route à gravir, mais le simple fait d’apercevoir ce petit bout de paradis privée, coupé du monde la réjouissait : ce fut surement l'un des premiers lieux qu'elle visita en compagnie de Pierre après que ce derniers l'est adoptée, alors ce site avait une certaine symbolique à ses yeux. Elle souffla alors, sentant la brise caresser son pelage long et duveteux, légère et relativement joyeuse.

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Nirvana
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Nirvana
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Nirvana
Dim 5 Mai 2019 - 19:32
ft.
Nini
'NEED A MED KIT ?


Yago errait dans ses sombres pensées. Il jeta un coup d'œil à la chienne, qui paraissait pour sa part d'excellente humeur. Elle souriait à tour le monde, ses yeux brillaient joyeusement, sa queue battait l'air en rythme. Cela le rendit en colère. Elle, elle ne connaissait pas ce dilemme, celui de d'abandonner sa propre vie, ou son maitre. Cet espoir, cette flamme vacillante de croyance en ce lien indescriptible qui unissait un homme à son meilleur ami à quatre pattes ressurgissait quand il était au plus mal. Elle avait connu des trombes d'eau, cette flamme, cette chandelle d'amour qui faisait battre son cœur, celle qui le maintenait en vie. Les tempêtes se transformaient en brise, quand Pierre et son côté jaune apparaissait, quand il exerçait son pouvoir sur les autres, quand il mordait.
"Au lac, ce n'est pas très loin et il y aura personne."

 Le malinois fut rassuré. Le regard des autres, qui autrefois était une source de joie, de vantardise ne lui plaisait plus. Ce n'était que la pitié et l'étonnement dans les yeux de ceux qu'ils détestaient. Et le lac était un lieu calme, une source d'eau plate, dans lesquels il s'était plu à boire et à marcher. C'était autrefois, oui, dans un lointain passé, mais il se souvenait avoir apprécié le moment de solitude avec le brun. Ils avaient partagé cet instant, qui leur avait filé entre les doigts. La douleur et l'abandon étaient passés par là, son cœur s'était glacé. Il n'était plus qu'un organe qui le maintenait à cette triste existence. Rien de plus. Il ne battait plus par amour, mais par nécessité.

"Nous y voilà presque", murmura Nirvana qui semblait heureuse de distinguer entre les roches l'énorme étang. Il lui lança un regard, légèrement revigoré par la joie sincère qui s'émanait d'elle. Elle semblait aussi légère que ces feuilles qui virevoltaient non loin, dans un coloré ballet. Le lieu était, il fallait l'avouer, paradisiaque. Et comme elle l'avait précédemment dit, ils étaient seuls, coupés de ce brutal monde. Le clapotis des minuscules vaguelettes contre la rive lui parvenait aux oreilles, alors qu'il se rapprochaient rapidement du lac. Un vent frais le rafraîchit et il frissonna, tentant vainement de se réchauffer. Pierre lui jeta un coup d'oeil anxieux, et accéléra encore, pour le forcer à trottiner. Ce qu'il fit, roulant les yeux. Qu'il le laisse mourir en paix, au lieu de tenter de le soigner. Ses coussinets frottaient le sol, tant il ne faisait pas d'efforts. L'homme finit par aller s'asseoir et, après une hésitation détacha sa laisse.

  Le mâle s'éloigna subitement, et se secoua. Il s'approcha du lac, et s'enfonça dans l'eau jusqu'au ventre. Il lapa l'eau claire, et savoura la fraîcheur, et le goût, qui ne ressemblait en rien à celle de sa gamelle métallique. Il resta un instant là-bas, puis recula et s'assit, ayant rejoint la chienne, et s'étant placé à ses côtés. Reprenant la parole, parce qu'ils devenait sociable, et que discuter avec elle n'était pas désagréable :
"C'est sympa."

   Mais il ne tiendrait pas, à répondre banalement, à faire comme si de rien n'était. Non, ce n'était pas possible, son masque commençait déjà à tomber. Sa voix s'était brisée, alors qu'il avait dit seulement deux mots. Que c'était pathétique … Il reprit, espérant qu'elle ne se moque pas de lui, en murmurant de sa voix rauque :
"Je vaux pas la peine de voir ça. Je devrai être mort."

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Yago
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Yago
Mar 7 Mai 2019 - 23:25
ft Yago
'Need  a med kit ?

La petite chienne inspira un grand coup, remplissant ses poumons d'un air pur et frais. Ses yeux pétillaient d'une joie sincère, tandis que les trois compère trottinaient sur le chemin étroit qui les emmenaient à l’espèce d'étang, qui trônait seul dans ce petit coin de paradis.

Rapidement ils furent arrivés ; Pierre se posa lourdement dans l'herbe grasse, puis détacha Yago, le lac pourrait peut-être lui amener une once de joie, qui sait ? Nini se tourna vers son maître après avoir regardé le corps sable du malinois s'éloigner, galopant presque vers l'étendue d'eau claire. La berger sauta alors hâtivement sur l'humain qui tomba à la renverse, lui fit une petite léchouille sur la joue et repartit immédiatement en direction du berger, laissant Pierre se plaindre à pleine voix de son "gros chien baveux".

Nirvana trottina jusqu'au lac, où il demeurait, presque immobile, lapant l'onde glaciale. Elle l'observa avec attention, il semblait profiter de l'instant, avoir fait la paix avec lui-même ; mais dès qu''il se redressa, son air abattu revint, comme ancré sur son visage, comme si ses yeux avaient toujours connue cette lueur triste, comme s'il n'avait jamais été heureux. Après tout peut être n'avait il ressentit que le spectre de la joie, qu'une illusion de celle-ci créer dans le but de survivre : la frontière entre la réalité et l'idéal n'est-elle pas incommensurable ?

La berger se secoua puis s'essaya lorsque le malinois approcha d'un air sombre. Il s'installa non-loin d'elle, puis d'une voix rauque lui lâcha quelques mots :

"C'est sympa."    

La grande sociable acquiesça simplement tournant sa truffe vers le mâle, les oreilles pointées vers celui-ci. Elle l'observa un peu plus, son expression changeait doucement, plus les secondes passaient plus il semblait torturé, brisé. Le gorge de la chienne se serra, tandis que son cœur palpitait : sa tristesse l'envahissait ; comment un pouvait-il vivre de la sorte, l'esprit fracturé d'une telle manière ?

"Je vaux pas la peine de voir ça. Je devrai être mort."

Un léger hoquet lui parvint. Nini se stoppa net, comment ? Personne, ô grand dieux canin, personne ne devrait penser ça de lui-même... Chacun à sa place ici, elle n'est pas facile à trouver, elle aussi en avait fait les frais, mais personne ne devrait souffrir de la sorte. La vie n'est pas une question de justesse mais bien d'équilibre : parfois on tombe, souvent on tient comme on peut, des fois on y arrive ; rudimentaire, mais personne ne devrait penser à la chute comme seule fin.

La chienne avait toujours le regard braqué sur son "camarade", son corps ne bougeait plus, que dire ? Pour sûre elle ne se moquerait pas de lui, tout le monde à le droit à son instant de faiblesse, mais qu'il lui confit ça, la laissait... Perplexe ? Pourquoi elle ?

Elle souffla, un peu nerveuse, ils auraient été plus amis elle aurait surement fourrés sa truffe dans son épaule en signe de soutien, ou bien juste donné un petit cou d'épaule, pour le réveiller et lui dire qu'elle serait toujours là. Mais elle ne le connaissait que très peu, mais le contacte n'était pas vraiment son truc.

Alors elle se contenta de se relever, de s'approcher davantage de Yago, se mettant presque en face du berger. Elle planta furtivement ses yeux ambrés dans ceux foncées du mâle, un léger frisson remonta sa colonne : et d'une voix calme lui assura :

"Je ne pense pas... Tu en vaut la peine."

Finit-elle plus bas, dans un souffle. Elle s'éloigna un tout petit peu, posant ses pattes au bord de l'eau, l'invitant à venir d'un mouvement de patte en sa direction. Elle observa le liquide translucide et froid dans lequel était plongé ses coussinets, puis reprit, un peu tremblante, la température de l'eau étant une bonne excuse :

"Tout le monde à sa place ici, surtout toi, pourquoi en douter ?"
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Nirvana
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Nirvana
Dim 12 Mai 2019 - 15:27
ft.
Nini
'NEED A MED KIT ?


  Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça, à elle. Pourquoi il avait ouvert son cœur à la chienne de Pierre ? Peut-être parce qu'au fond, il tentait de se persuader que comme son maître elle pourrait l'apprécier, malgré ses défauts. Il ne voyait pas d'autre explication, et ne chercha pas à en trouver. C'était comme ça, le moment avait été le bon, et il n'avait pas pu se retenir plus longtemps. Déjà, il se sentait plus léger, comme si partager ses soucis avait été bénéfique, et que la berger récupérerait toute sa haine, et la tristesse qui l'habitait depuis si longtemps. Ah que le temps de sa solitude passée était lointain !

  Il se remémora son arrivée au camping, et s'aperçut avec étonnement que presque un an s'était écoulé depuis qu'il avait posé les pattes là-bas. Il s'était rendu compte que le temps était passé plutôt rapidement, et que, plus qu'il ne voulait l'admettre, il avait énormément progressé. L'envie de se battre, si elle restait une partie de lui-même, s'était faite écrasée par discussion, même s'il ne se lâchait pas faire pour autant. Le corps-à-corps restait sacré et le serait toujours. Que c'était agréable de ne plus être toujours aux aguets, qui plus est ! Cependant, dans le chenil, quand personne ne l'occupait, il restait à se morfondre, à songer tristement aux jours qui lui restaient à vivre. Mais au bord de ce lac, alors que la nature revivait, il allait plutôt bien. Ou du moins, mieux que d'habitude.

"Je ne pense pas... Tu en vaut la peine.", affirma la berger, qui s'était placée face à lui. Elle ne cachait pas complètement la vue, de biais, mais restait suffisamment proche de lui pour être celle qu'il voyait le plus dans le paysage. Il se déroba sous son regard embarrassant, et secoua faiblement la tête. C'était ce qu'ils disaient tous. Mais ils n'avaient pas les pattes tâchées de sang, de sang de victimes, des vies innocentes sur les épaules. Il avait mis fin aux jours de ceux qui étaient désormais la cause de son désespoir, par leur infinie absence. Ce que la vie pouvait être hypocrite ! L'autre s'éloigna, et s'enfonça doucement dans le lac. Il frissonna pour elle, sentant qu'elle-même avait plutôt froid. Mais, si l'eau était glaciale, il s'avança quand même, et la rejoignit, ses coussinets l'éclaboussant légèrement quand ils tapotaient le liquide transparent, avant de s'engouffrer dans la fraîcheur.
"Tout le monde à sa place ici, surtout toi, pourquoi en douter ?"

  Oui, il avait sa place ici, en tant que chien dangereux, en tant que cas impossible à dompter. Il n'aurait pas de futur paisible, comme elle, à se prélasser aux pieds d'un maître aimant, même s'il fallait pour cela que ses yeux supportent le jaune fluo de son manteau. Lui n'était qu'un pauvre canidé abandonné, parce qu'il n'en valait pas la peine, un homme l'ayant laissé sans se retourner. C'était parce qu'il n'avait pas besoin de lui, parce qu'il était si inutile, à son propriétaire. Cela le brisait de ne pas avoir été assez bon, de ne pas avoir tué ce staff bien plus tôt, pour leur permettre, à eux deux, de s'enfuir. Il aurait tant aimé reprendre son ancienne vie, les combats, la main dure qui parfois le caressait, la rauque voix qui rarement lui murmurait des compliments, qui le grisaient, l'enveloppaient d'une joie profonde.
"Non, Nirvana, non. J'ai tué des innocents ! Ils sont morts alors qu'ils méritent tellement plus de vivre à ma place ! Mais ça, tu ne peux pas le comprendre, tu ne te réveilles pas tous les matins t'en voulant atrocement !"

  Ses aboiements furieux inquiétèrent le brun, qui se redressa, alors qu'il s'était quasiment allongé. Ses yeux sombres reflétaient l'appréhension de la suite de l'histoire, et surtout son questionnement. Est-ce que cela avait été une bonne chose de le lâcher, en compagnie de sa chienne ? Néanmoins, si le malinois était haineux, il ne leva pas sa patte sur elle, et ne fit rien d'autre de plus que de montrer les crocs. Une fois calmé, dans un silence angoissant, ses babines voilèrent ses babines étincelantes, et il se détendit.
"Si je suis là, c'est pour être soigné. Mais ces blessures, elles sont incurables. Jamais je ne pourrai m'en détacher."

Sa voix était plutôt douce, mais ses prunelles sombres étaient éclairées par une lueur dangereuse, et sérieuse.

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Yago
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Yago
Lun 13 Mai 2019 - 21:37
ft Yago
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"Non, Nirvana, non. J'ai tué des innocents ! Ils sont morts alors qu'ils méritent tellement plus de vivre à ma place ! Mais ça, tu ne peux pas le comprendre, tu ne te réveilles pas tous les matins t'en voulant atrocement !"

Dans un souffle de stupeur la chienne s'affaissa légèrement, se ramassant sur elle-même. Son frêle corps s'abaissa, son ventre lapait presque la surface de l'eau glaciale, tandis que son estomac se nouait calmement sous la pression agressive qu’exercerait le mâle. Le froid la brulait, ses entrailles la lacérait ; elle qui avait tant peur des autres et du sociale, se trouvait encore une fois dans une situation bien peu agréable.

Elle fixa avec appréhension les crocs luisant du malinois et se redressa mal grès leurs présences pesante. Un long frisson courait toujours le long de sa colonne, une peur frémissante l'envahissait de par en par, mais au fond d'elle une petite voix lui criait qu'il ne lui arriverait rien, pas aujourd'hui.

Au loin son brun s'était relevé, les observants avec méfiances, sourcils froncé, l'air surpris. Son ciré jaune luisait au sol, abandonné sur la végétation émeraude qui entourait le lac. Son expression tendus et sa position redressé, près à partir, n'annonçait rien de bien, rien qui ne pouvait rassuré la chienne. Elle laissa échappé un léger souffle, rabattit avec difficultés ses grandes oreilles bicolore vers Yago qui, comme apaiser finissait son discours :

"Si je suis là, c'est pour être soigné. Mais ces blessures, elles sont incurables. Jamais je ne pourrai m'en détacher."

Termina t-il d'une voix horriblement douce, ses iris d'un chocolat profond fixait le vide, éclairé d'une seule lueurs dangereuse. Nini osa croiser son regards, agars de ses sentiments et ressentiments. Son cœur s’alourdissait un peu plus à chacune de ses phrase, comme si elle partageait d'une certaine manière ce qu'il exprimait - sans pouvoir réellement savoir l’entiereté du sujet -.

Elle ne bougea pas plus, pas certaine de vouloir plus s’approcher, redoutant de s'éloigner du charbonné, de le laissé dans sa maussade solitude, seul contre lui-même. Un silence s'installa entre eux deux, gênant et lourd, le léger vent printanier sifflait comme pour occuper l'espaces qu'ils délaissaient.

La noire et feu, l'observa avec une certaine douceur, pas sûre de la réponse qu'elle voulait apportée, ni de la manière dont elle voulait lui apporté, et si il le prenait mal ? Elle se secoua chassant ses idées, faisant voltiger avec grâce quelques gouttes d'eau qui perlait sur son pelage, alors elle reprit le fil de la conversation, avec une certaine tendresse :

"Je... Yago..."

Un long soupire s'échappa alors, sans attribution certaine. Elle dévia le regards, ses prunelles observants avec fixiter l'horizon qui s'étendait au loins. Un peu plus détacher, elle reprit :

"Si tu es ici, c'est aussi pour toi, ne t'oublie pas..."

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Nirvana
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Lun 27 Mai 2019 - 22:16
ft.
Nini
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Les arguments firent mouche. Nirvana ne paraissait plus du tout à l'aise en ces lieux qui l'avaient tant fait sourire quelques minutes avant. La raison ? Il était là. Et les jolies fleurs colorées, le calme du lac, ne faisaient pas le poids face à un dangereux tueur. Non, elle ne regardait que lui. Même Pierre, qui les fixait, peu satisfait de la tournure des choses, inquiet par les aboiements secs, s'était fondu dans le paysage. Elle le regardait, lui, sans toutefois réussir à planter ses yeux dans les siens. Elle qui s'était recroquevillée sur elle-même se redressa, alors qu'il recouvrit ses crocs. Le charme avait opéré : elle se détendit.

Abasourdi, il se rendit compte qu'elle avait eu peur de lui, qu'elle avait craint qu'il ne l'attaque. Alors qu'avant, ils s'étaient battus ensemble, contre des ivrognes ridicules, fourrés dans la même galère. Dans le feu de l'action, on ne pense qu'à s'allier avec qui veut, mais quand on parle, on est seul avec l'autre. On se rappelle de son passé douteux. Et paf, effacés les bons souvenirs. Ne reste plus que le chien de combat. Voilà pourquoi il était resté cloîtré dans son enclos, à n'en plus bouffer. Parce qu'il savait pas bien qu'on pouvait faire tous les efforts du monde, on était poursuivi par une vie antérieure, par un personnage qu'on était, qui a peut-être disparu. Qu'on ait changé ou non, le passé reste le même. Ils auraient pu être amis, les deux bergers, mais c'était sans compter son ancienne existence. Elle ne pouvait pas l'oublier, ça.

  Ses prunelles sombres se perdirent dans les alentours. Majestueuses, les montagnes s'élevaient, comme pour les protéger d'un monde trop dangereux. Mis à part la brise qui soufflait doucement dans ses oreilles, le silence était roi. Au bout d'un moment qu'il commençait à trouver embarrassant, mais sans se creuser la tête pour s'en dépêtrer, il fut ravi de voir en la chienne une distraction. Elle se secoua, et il reporta son regard sur elle, attendant un quelconque changement, une activité dans ce tableau vivant qu'ils devenaient. Immobiles, silencieux.
"Je... Yago… Si tu es ici, c'est aussi pour toi, ne t'oublie pas…"

  Il secoua la tête en riant faiblement. Lui? Mais qu'était-il au juste ? Un chien qui causait la frayeur de tous les employés, lorsqu'ils se voyaient obligés d'aller lui donner à manger ? Oh, il était bien plus simple d'apporter les croquettes à l'autre machin sans poils, qui partait se réfugier à l'autre bout dès qu'un humain pointait le bout de son nez. Un misérable abandonné, parce qu'il ne valait pas la peine que son propre maître le laisse en plan, lâché dans une arène qui se nommait la vie, dont il ne connaissait rien. Ou encore un fou sanguinaire, pour ses génialissimes compagnons de vie, qui avaient appris à ne plus le craindre. Le malinois était sûr qu'ils avaient été ravis de le voir s'éteindre peu à peu, espérant retrouver la paix. Chose qu'ils ne connaissaient pas depuis presque quatre saisons désormais. Même s'il avait été délégué à un autre box, pour les autres. Un boulet, qu'il était. On le traînait comme tel. Pierre avait-il lui même de l'affection pour lui, ou il n'était qu'un défi, une perte de temps, ou même une obligation ? Soigner un chien qu'on pensait condamné, ça ferait une bonne pub, pour son foutu camping !

"Moi ? Je ne sais même pas ce qu'il adviendra de moi, quand je serai soigné, qu'ils disent. Qu'ils espèrent. J'vais pourrir dans ce camping, c'est tout. Un box à mon nom à jamais, celui près de la porte, pour recevoir tous les courants d'air, quelle classe !, rétorqua-t-il narquoisement. Loin de là l'idée de l'embarrasser, de la faire culpabiliser de sa vie de princesse adorée par tout le monde. Il ne disait que ce qu'il avait sur le cœur, sans craindre que ce soit mal vu. Il ne filtrait pas ses émotions, avant, alors pourquoi le commencer ? Il haïssait les hypocrites, les sourires faux qu'il n'arrivait pas à déceler. Il ne voulait pas qu'on le prenne pour un con, pour ce qu'il n'était pas.
"A quoi je te sers, Nirvana ? Que je sois là, ou pas, ta vie risque pas de changer. Au contraire, Pierre ne sera rien qu'à toi."

  Il avait ajouté ça, sur le coup. Et maintenant, c'était lui qui était gêné. Voulait-il vraiment savoir ce qu'elle allait lui dire? Apprécierait-il entendre qu'il ne lui faisait ni chaud ni froid, qu'elle attendait avec impatience qu'il parte ? Non, certainement pas. Sa fierté en prendrait un coup. Mais était-ce seulement son honneur qui aurait mal ?

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Yago
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Jeu 13 Juin 2019 - 20:49
ft Yago
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"Moi ? Je ne sais même pas ce qu'il adviendra de moi, quand je serai soigné, qu'ils disent. Qu'ils espèrent. J'vais pourrir dans ce camping, c'est tout. Un box à mon nom à jamais, celui près de la porte, pour recevoir tous les courants d'air, quelle classe ! A quoi je te sers, Nirvana ? Que je sois là, ou pas, ta vie risque pas de changer. Au contraire, Pierre ne sera rien qu'à toi."

La chienne fut tout d'abord surprise de la réponse qu'il lui donna, à mi-chemin entre l'étonnement et la colère. Pensait-il vraiment que Pierre se permettrais de le laisser "pourri" comme il venait de le dire, au milieu du camping, pensait-il vraiment que l'éducateur était de ce genre d'humain à abandonner les chiens à leurs sorts alors qu'il l'avait adopter dans un refuge ? Que voulait-il signifier par là ? La petite chienne savait pertinemment que si son maître ne lui trouvait pas de place, il serait capable de le prendre chez lui.

Un long souffle rauque lui échappa des lèvres, elle se secoua, pensant à l'affection que Pierre donnait à chacun de ses patients, avec tous il restait calme, s'en occupait du mieux qu'il pouvait et traitait leurs cas non seulement avec passion et dévouements mais aussi avec humanité, une qualité rare chez les humains. Yago pensait-il vraiment ce qu'il venait de lui cracher vulgairement à la figure ?

Une légère vague d'émotion la fit cependant tressaillir à l'écoute de sa dernière phrase, à quoi il lui servait ? Qu'était-il pour elle ? Cela eut le don de laisser la douce berger sans voix, elle avait beau chercher une réponse, elle n'en avait pas. A vrai dire elle ne s'était jamais poser ce genre de questionnement... Elle l'appréciait du peu de ce qu'elle savait mais, à quel point ? Ses joues lui chauffaient légèrement, ses oreilles se mouvèrent légèrement d'avant en arrière expriment sa gène et son incompréhension.

Ignorant les derniers mot qu'il avait prononcer elle reprit d'une voix éteinte :

"Yago... Je ne sais pas quoi te dire."

Un léger silence se fit entendre, tandis que la petite noire et feu déglutissait péniblement, elle reprit, essayant d'avoir l'air détacher sans y parvenir :

"Je t'apprécie tu sais, sinon je serais pas là à discuter avec toi... Toute ma vie j'ai vue des chiens défilés, avec leurs problèmes et leurs craintes, au début je faisais copain-copain avec eux, mais tous finisse par repartir chez eux... Au début c'est triste tout au mieux, à la fin c'est crève-cœur... S'attacher à des fantômes... Ne me demande pas pourquoi j’essaie de faire copain-copain avec toi, alors que je ne sais même pas ce Toi tu en pense.."

Elle souffla, vraiment très embarrassé de la situation et préféra détourner le regards, s'était-elle confiée ? Elle était tellement perdue qu'elle en oublia ce qu'il avait dit au tout début sur Pierre ou sur sa vie. Elle était juste là, le regards vide attendant sans vraiment le savoir une réponse de Yago, s'il daignait en apporter une.


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Nirvana
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Nirvana
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Ven 14 Juin 2019 - 20:32
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'NEED A MED KIT ?


  La chienne fut embarrassée, par sa question. Lui-même ne comprenait pas ce qui lui avait pris de l'interroger sur le lien qu'ils entretenaient, cette relation aussi étrange que ces deux chiens qu'elle soudait. Ils venaient d'horizons différents, et pourtant se comprenaient. Ils apprenaient à se connaître, lui à parler, et elle à l'écouter. Yago comprenait à présent ce qu'était une discussion, et l'objectif de converser. Il était bien plus facile de découvrir une personne en la questionnant qu'en la tabassant, après tout. Même s'ils étaient en ce moment même perturbés, gênés, comme s'ils géraient à peine les mots qu'ils utilisaient. Il y avait plus de silence que de comblements, mais c'était eux qui étaient plus remplis. Leurs émotions se transmettaient plus facilement dans le calme plat du lac.
"Yago... Je ne sais pas quoi te dire."

  Le malinois se détourna, n'arrivant plus à planter son regard d'acier dans le sien. C'était trop dur de se dire que ce qu'il ressentait, que ce qu'il n'arrivait pas à exprimer, n'était pas réciproque. Il appréciait quelqu'un, pour une fois, mais cela ne devait être qu'une obligation pour Nirvana. C'était Pierre qui l'avait emmenée le voir ce matin, elle n'était pas venue d'elle-même. La colère et la tristesse le submergeaient tour à tour, à lui en faire mal à la tête. Il mourrait d'envie de s'enfoncer la tête dans l'eau, pour ne plus subir le regard inquisiteur de noire et fauve, étincelante de mille feux, sous le soleil. Mais il en serait plus pathétique encore. Alors que le blanc se prolongeait encore, il faillit s'en aller, la laissant là, comme il avait été si souvent abandonné. Pour qu'elle comprenne que ça fasse mal.
"Je t'apprécie tu sais, sinon je serais pas là à discuter avec toi... Toute ma vie j'ai vue des chiens défilés, avec leurs problèmes et leurs craintes, au début je faisais copain-copain avec eux, mais tous finisse par repartir chez eux... Au début c'est triste tout au mieux, à la fin c'est crève-cœur... S'attacher à des fantômes... Ne me demande pas pourquoi j’essaie de faire copain-copain avec toi, alors que je ne sais même pas ce Toi tu en pense.."

  Il lâcha un rire sans joie. Elle s'attachait à lui parce qu'il n'avait aucun espoir de guérison. Il ne serait pas qu'un esprit, qu'un fantôme, qui régnerait dans son cerveau, dans le cimetière des amis. Puis il se dit qu'il était bien égoïste. Elle devait souffrir de ces présences éphémères, de ces camarades à qui elle devait dire adieu. Ils prenaient un nouveau départ, et elle non. Elle avait persisté, puis abandonné ces compagnons, qu'elle ne revoyait plus. Et lui, au milieu de tout ça, il ne savait même pas ce qu'il était. Ce qu'il représentait pour la femelle.

Yago n'avait pas de mot pour qualifier leur relation. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle était instable, avec au départ comme seul fil conducteur Pierre. Puis d'autres fils s'étaient ramenés, comme leur histoire, le camping, formant une petite pelote de laine. Et elle s'enroulait, et tout s'accrochait solidement aux autres, comme craignant qu'une tempête les emporte. Mais qu'importe où ils aillent, ils seraient ensemble. Perdus, lâchés, mais ensemble. Alors la métaphore n'était pas très belle, il avait d'ailleurs honte ne serait-ce que d'y penser, alors l'exprimer à haute voix était au dessus de ses forces.

 Il fallait qu'il lui réponde. Pour ne pas qu'elle souffre, et qu'ils redeviennent de banaux inconnus. Il fut bien heureux qu'elle se soit détournée, parce qu'il n'aurait pas su supporter son regard. Il fixait obstinément ses pattes, dans l'eau claire, et respira un coup, avant de se lancer :
"Je … Tu dois être la seule à qui je me suis confié depuis mon arrivée. Alors je pense bien que ça résume parfaitement la situation. Je suis … Je suis heureux d'être avec toi en ce moment, en tout cas."

  Il lâcha un petit sourire, et secoua la tête. Il n'en revenait pas d'avoir exprimé à voix haute et presque totalement claire ses sentiments. Parce que s'il était heureux, c'était qu'il l'appréciait. Et sa présence lui faisait le plus grand bien. Il prenait peu à peu conscience de ce qu'il ressentait envers elle.

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Yago
Sam 15 Juin 2019 - 12:33
ft Yago
'Need  a med kit ?

Le grand malinois lâcha un petit rire, spéciale, un peu rauque, un peu dure. La berger n'osa pas détourner le regard pour le voire, lui... Et s'il se moquait d'elle, après tout ce qu'elle venait de dire n'était pas loin de frôler le ridicule... Et pourquoi parlaient-t-ils de ça ?

Lui et son foutu cœur de pierre, son air m'en fou de tout, ses sauts d'humeurs et pourtant elle ne pouvait se résoudre à le détester... La vague impression qu'il ne ressentait, ou ne voulait plus ressentir quoi que se soit hantait la petite chienne à cet instant précis. Ses idées confuses ce mélangeaient, tandis qu'elle restait là, immobile. Et elle après tout, était-elle seulement mieux ?

"Je … Tu dois être la seule à qui je me suis confié depuis mon arrivée. Alors je pense bien que ça résume parfaitement la situation. Je suis … Je suis heureux d'être avec toi en ce moment, en tout cas."

Nirvana releva avec douceur sa tête, regardant par dessus sa propre épaule pour l’apercevoir... Le charbonné avait un léger sourire dessiner sur les lèvres, fin mais sincère... Elle ne put s'empêcher de l'imiter, une euphorie subite l'envahissant. La chienne ne se posa pas plus de questions, cette fois elle était juste joyeuse. Non elle ne voulait plus se casser la tête avec ses interrogations, juste profiter. Elle verrait bien par la suite !

Un long sifflement résonna dans l’écho de la forêt ; Pierre. La berger l'avait pour une fois totalement oubliée, elle se retourna pour l’apercevoir, puis se releva énergiquement. Elle se secoua faisant virevolter ses poils bicolore, effectua quelques pas, avant d'attendre Yago, tout en lui répondant :

"Moi aussi, je suis heureuse d'être avec toi."

Puis elle fit quelques pas, sa queue ce balançant de gauche à droite avec un certain entrain, son visage affublé d'une expression encore méconnue entre joie et tendresse, sans qu'elle même sache le pourquoi du comment.
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Nirvana
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Sam 15 Juin 2019 - 13:02
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Nini
'NEED A MED KIT ?


  Elle se tourna vers lui, un brin hésitante. Et quand leurs regards se croisèrent, il réussit l'exploit de la faire sourire. Un sourire sincère, heureux. Comme s'ils étaient seuls au monde. Il ne sut combien de temps il resta les yeux plongés dans les siens, l'air un peu idiot, mais un sifflement le fit sursauter. Dieu merci, Nirvana s'était détournée, pour observer l'auteur de ce son. C'était Pierre. Pierre, qui, grâce à son amour pour les chiens, avait créé leur rencontre, sans réellement savoir ce que ça allait engendrer. Et ils étaient sur la bonne route. Elle était la première qui s'était retrouvée lâchée en sa compagnie, sans être en danger de mort, parce qu'il n'avait pas songé à la mordre. Ses aboiements furieux contre elle semblaient remonter d'il y a si longtemps. Comme s'ils avaient fait un bond, laissant leur passé commun derrière, profitant juste de la joie de leur promenade, et de leurs sentiments heureux réciproques.

  La chienne s'avança, s'ébroua, et l'attendit. Il la rejoignit, dans une sorte de béatitude qui ne lui correspondait guère, et d'un pas calqué l'un sur l'autre, ils sortirent de l'eau. Toujours persistait cette longueur de sécurité entre les deux, mais le malinois ne s'en rendait même pas compte. Tous ses souvenirs malheureux étaient recalés dans un coin de sa tête, et il profitait juste de l'instant présent.
"Moi aussi, je suis heureuse d'être avec toi."

  Explosion de bonheur. Soupir heureux. Le mâle parcourut le paysage du regard, pour se rappeler à jamais de ce moment. La première fois de sa vie, où dans son cœur brillait de la joie. Où il ne se sentait pas délaissé. Son arrivée au camping n'avait toujours pas de sens pour lui, mais les rencontres qu'il avait fait, notamment celle-ci étaient comme une évidence. Il n'aurait pas pu y échapper. Le brun paraissait satisfait de leur balade, et prit le chemin du retour, sans oublier de le rattacher. Le cliquetis de la laisse résonna dans ses oreilles comme une promesse d'un retour. Il ne pouvait pas laisser leur relation à ce stade, ce serait douloureusement insurmontable.

Ils rentrèrent, sans dire un mot, préférant rester chacun plongés dans les souvenirs de la matinée. Là où tout était si beau, et évident.

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