Lun 11 Fév 2019 - 20:55 Yago, toujours amer de sa trahison, grogna quand Pierre arriva, son harnais et une friandise à sa main. Son pas souple le prévint de sa venue, et il s'étira, avant de se lever et d'aller s'asseoir dans le coin de son boxe. Il jeta un œil morne à l'homme et à sa démarche peu stable, souvenir de sa morsure quelques semaines plus tôt. Il ne se souvenait pas de comment ça s'était passé, mais l'homme sans doute. Ses prunelles reflétaient une inquiétude nouvelle quand il l'approchait, une ou deux fois par jour. Cependant, c'était plus une peur pour le malinois que pour lui-même. Il en avait vécu, des cas, Pierre.
Il claqua des dents quand la porte grinçante s'ouvrit, et ne daigna pas jeter un regard au biscuit que l'homme lui tendait. Jamais il ne se lassait d'amener ces bonbons et de tenter de les faire grignoter au mâle, qui ne prenait pas plaisir à dévorer ça. Il préférait un chien, à la limite du possible. Mais les seuls accessibles étaient protégés et choyés tels des petits princes, donc il pouvait faire une croix sur cette possibilité. Déjà, les bipèdes pouvaient être heureux qu'il mange leurs croquettes.
M'enfin, dans tous les cas, après des aboiements furieux, et des tentatives vaines d'apaisement, le duo prit la route du terrain d'entraînement. Oui, effectivement, ils allèrent reprendre l'obéissance, et les ordres de base ainsi que les plus complexes. Le rappel. Mais la séance que le propriétaire du camping appréciait et que le confié détestait en cet instant (il laissait la plus grande distance entre lui et l'humain) tomba à l'eau. Une chienne noire à l'aspect physique très sympathique et au regard sombre se tenait près d'un employé, il lui semblait.
Le malinois la fixa méchamment, et Pierre s'approcha des autres, tenant fermement la laisse entre ses mains. Il ne dit rien, trop blasé, trop haineux, trop mal.